Un collectif d’association de défense des droits des personnes handicapées a manifesté, aujourd’hui 3 décembre, devant le siège de l’Assemblée des représentant du peuple (ARP). Le travail des handicapés est au centre des revendications.
Les associations revendiquent le droit au travail des personnes porteuses d’handicap en Tunisie, conformément à la Constitution tunisienne. En effet, l’article 48 de la Constitution de 2014 affirme que « L’État protège les personnes handicapées de toute discrimination. Tout citoyen handicapé a le droit de bénéficier, selon la nature de son handicap, de toutes les mesures qui lui garantissent une pleine intégration dans la société. L’État se doit de prendre toutes les mesures nécessaires à la réalisation de cela. » Ainsi les associations revendiquent l’application de la mise en œuvre de l’article 48.
Cependant, les chiffres affirment que la réalité est loin d’être enchanteresse. En effet, la totalité des recrutements des personnes porteuses d’handicap à travers le recrutement direct (sans passer par les bureaux d’emploi) est de l’ordre de 232 (2017-2018), dont 76 femmes et 32 titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur.
Travail des handicapés : dure est la réalité !
D’après des chiffres annoncé par l’ANETI au mois de mai 2018, 1189 personnes porteuses d’handicap ont présenté leur demande d’emploi aux bureaux d’emploi. Le pourcentage des porteurs d’handicap qui ont été recrutés dans le cadre des programmes du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi n’est pas prometteur. En effet, 25 personnes ont été recrutées en 2018 dans le cadre du Contrat de stage d’initiation à la vie professionnelle (SIVP), contre 75 en 2017. 40 personnes ont été recrutées en 2018, dans le cadre du Contrat d’Adaptation et d’Insertion Professionnelle (CAIP) contre 160 en 2017. 18 personnes ont été recrutées dans le cadre du Programme du Service Civil Volontaire (SCV) en 2018 contre 115 en 2017. Et pour ce qui est du programme Contrat de la dignité, l’intervenant a précisé que 19 personnes ont été recrutées dans le cadre du programme en 2018 contre 41 en 2017.