Le taux d’inflation demeure au niveau de 7,4% pour le troisième mois consécutif. Et ce, après le repli enregistré entre le mois de juin et juillet 2018 de 7,8% à 7,5%, selon le site de l’Institut national de la statistique (INS). Il s’agirait d’une maîtrise de l’inflation.
L’INS explique cette situation de la stabilité du taux d’inflation essentiellement par le maintien du même rythme d’augmentation des prix de la plupart des produits de consommation. A l’exception des produits alimentaires dont le rythme d’augmentation a subi un fléchissement de 6,3% à 6,0% en variation annuelle qui peut être expliquée par la stabilité observée au niveau des prix des viandes et huiles alimentaires, contre une augmentation importante l’année dernière.
En novembre 2018, les prix à la consommation augmentent de 1,1% sur un mois. De ce fait, l’inflation se stabilise à 7,4% pour le troisième mois, annonce l’Institut national de la statistique, sur son site officiel, aujourd’hui, 5 décembre. D’après la même source, en novembre 2018, les prix à la consommation augmentent de 0,7% après une augmentation de 1,1% le mois précédent et 0,5% le mois d’avant.
Expliquant cette situation, l’INS pointe du doigt « la hausse des prix des produits alimentaires, les prix des articles d’entretien courant du foyer et les prix des biens et services divers ». En effet, sur un mois les prix des produits alimentaires augmentent de 1,2% en raison de l’importante hausse des prix des légumes frais de 9,9%, des fruits secs de 2,6%, contre une régression des prix des fruits frais de 1,9% et des volailles de 2,5%.
Inflation : de la nécessité d’agir
Pour ce qui est des prix du transport, ils enregistrent une hausse. L’INS affirme que « les prix du transport augmentent de 0,4% en raison de la hausse des prix des véhicules de 0,7%, des dépenses d’utilisation des véhicules de 0,3% ». Les prix du groupe meubles, articles de ménage et entretien du foyer augmentent de 1% suite à l’augmentation des prix des meubles, tapis et autres revêtements de 1%, des prix des biens et services liés à l’entretien courant du foyer de 1,2% et des prix des appareils ménagers de 0,8%.
Globalement, le taux d’inflation a nettement progressé par rapport au début de l’année, malgré une stabilisation ces trois derniers mois. Cette hausse s’est faite essentiellement sous la pression des produits alimentaires, du transport et des coûts du logement.
Selon Férid Ben Brahim, DG de l’AFC, une forte progression de la demande de financement venant des entreprises et des ménages issue du différentiel entre la demande de crédits et celle des dépôts a généré une création monétaire qui est sortie du circuit fiduciaire classique. Celle-ci est venue alimenter l’inflation, l’économie parallèle et, par conséquent, affaiblir le dinar.