Le déficit de la Sonede a atteint environ 39 millions de dinars à fin 2017. Et il sera aggravé en 2018. Ce qu’a annoncé son directeur central comptable et financier Ali Labidi.
Dans une déclaration accordée à la TAP, il a souligné que la vente de l’eau à perte est la cause principale de ce déficit. D’où le coût de production de l’eau dépasse le prix proposé à la vente au public. Sachant que la perte est estimée à 180 millimes/m3.
Ainsi, le responsable a indiqué que dans le gouvernorat de Gafsa, la Sonede acquiert de l’eau dessalée auprès du Groupe Chimique de Tunisie à 1500 millimes/m3. Et ce, à cause de la pénurie d’eau dans cette région. Puis, elle le revend au citoyen à 200 millimes/m3. Ce qui représente une perte lourde à ladite société.
Dans le même sillage, M. Labidi a affirmé que la Sonede ne bénéficie d’aucune prime d’exploitation de la part de l’Etat pour compenser ces pertes.
S’agissant de la hausse de la tarification de l’eau, il a déclaré: « Pour ce faire, la Sonede doit présenter une proposition au ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche et c’est à lui de trancher ».
Au final, il a estimé que l’augmentation de la tarification de l’eau est une décision délicate. Notamment avec la dégradation du pouvoir d’achat du citoyen. Ce qui peut nécessiter sa soumission à un Conseil des ministres, comme c’était le cas auparavant.