Le Qatar offre deux millions de dollars à l’EST et au Raja de Casablanca pour qu’ils disputent leur prochain match à Doha, au lieu de Radès. Or, le club Sang et Or refuse tout changement de lieu et de date.
C’est officiel : la Confédération africaine de football vient d’annoncer sa décision de délocaliser la finale de la Supercoupe qui opposera l’Espérance Sportive de Tunis au Raja de Casablanca. Initialement prévue au stade olympique de Radès, la finale se jouera à Doha au Qatar.
Et si tout se passe selon les desiderata de la CAF, la rencontre opposant les deux pays maghrébins aura lieu au stade Khalifa de Doha le 4 ou 5 janvier 2019.
Dans une note adressée aux deux équipes, la CAF justifie cette décision en se référant au règlement de l’épreuve, notamment l’article 6 qui stipule que « le comité exécutif de la CAF se réserve le droit de fixer un terrain neutre pour accueillir le match de la Supercoupe ».
Or, la décision de la CAF n’est pas fortuite. Sous l’impulsion de son nouveau président Ahmad Ahmad, la CAF a changé le règlement de cette compétition dans le but de booster ses maigres ressources financières.
Un si joli pactole
En effet, selon des sources concordantes relayées par notre confrère arabophone Assabah dans son numéro du 12 décembre, le Qatar aurait mis sur la table la somme rondelette de deux millions de dollars à partager entre les deux clubs. En plus de la prise en charge des frais de transport et d’hébergement des deux équipes.
Cette manne tombée du ciel explique l’empressement de la plus haute instance africaine de football à accepter la généreuse offre qatarie, quitte à prendre des libertés avec le règlement interne.
Attiré par le gain, Jawad Ziyat, président du Raja de Casablanca, ne s’est pas opposé à la tenue de la rencontre au Qatar. En revanche, la direction de l’Espérance est tout à fait hostile à toute délocalisation du lieu et de la date de la rencontre. Elle menacerait même de saisir le TAS (le Tribunal arbitral du sport) si l’instance africaine maintenait sa décision d’opter pour le Qatar.
Le dilemme de l’Espérance
Reste à savoir si la direction du club de Bab Souika maintiendra son refus de la coquette somme d’un million de dollars, sachant que si le match se jouait à Radès, elle se contenterait de toucher la somme de 100.000 dollars pour le gagnant et 75.000 dollars pour le perdant.
Gros dilemme !