Parce que les femmes leaders en santé mondiale méritent d’être mises à l’honneur, l’organisation internationale Women in Global Health dresse une liste qui compte 200 femmes francophones qui se distinguent par leurs efforts et leur engagement. Parmi elles figurent trois compétences féminines tunisiennes dans le domaine médical.
Il s’agit d’une belle reconnaissance pour ces femmes qui ont contribué à la santé mondiale, à travers leur leadership, leur expertise, leur recherche et leur vie dédiée à la santé mondiale.
Le Dr. Sonia Abdelhak cheffe du laboratoire de recherche en génomique biomédicale et oncogénétique à l’Institut Pasteur de Tunis, le Dr. Fatma Charfi Pédopsychiatre hospitalo-universitaire au service de pédopsychiatrie du centre hospitalo-universitaire Mongi Slim Tunis, et le Dr. Emna El Hammi fondatrice et directrice générale EVIDENZ sont ainsi les trois tunisiennes sélectionnées parmi cette liste de leaders francophones.
Cette initiative a pris jour dans un souci de promouvoir l’égalité des genres dans le domaine du leadership en santé mondiale, et se sensibiliser la communauté scientifique au fait que la contribution des femmes dans le domaine de la santé soit actuellement sous représentée.
La problématique se pose car les femmes jouent un rôle vital dans le domaine de la santé mondiale, cependant les hommes restent majoritaires aux postes de direction. Les femmes représentent 75% des effectifs du secteur de la santé, mais occupent moins de 25% des postes de direction les plus influents.
Leur contribution aux systèmes de santé est monumentale, mais la majorité de leur travail est soit sous-payée, soit non payée, laissant ainsi aux femmes peu de possibilités d’évolution.
Sur le plan économique, la parité hommes-femmes représenterait un gain d’environ 28 trillions de dollars pour l’économie mondiale, soit une augmentation de 26%. Les femmes contribuent pour environ 3 000 milliards de dollars aux soins de santé dans le monde, mais près de la moitié de leur contribution (2,35% du PIB mondial) est soit non rémunérée soit non reconnue.
Des femmes leaders et reconnues sont le signe d’un environnement professionnel en bonne santé. Il est bien temps d’y travailler et de faire en sorte qu’il soit réalité.