La migration est une réalité incontournable. Le 18 décembre comme chaque année est la Journée internationale des migrants. Une journée où les débats et les discussions seront ouverts.
En clair, sensibiliser l’opinion de l’importance de ce phénomène qui ne cesse de s’accentuer.
Selon les derniers chiffres de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration ( 2016), la Tunisie occupe la troisième place mondiale en termes de flux migratoire et dépasse la Chine . En effet, la migration tunisienne représente plus de 10% des migrations familiales et professionnelles et 5.5% des étudiants.
Et aux dernières nouvelles, 72% des compétences de haute valeur ont quitté le pays à la recherche de conditions professionnelles décentes.
Depuis 2011 à ce jour, la Tunisie connaît une hémorragie cognitive sans précédent. Selon Mustapha Mezghani, les compétences tunisiennes qui ont quitté le pays, sont des ingénieurs dont 13% ont déjà un mastère.
Mustapha Mezghani: « cette émigration est pénalisante »
Comprendre ce phénomène, Mustapha Mezghani, consultant en TIC, fait le point. Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Malheureusement, cette émigration est pénalisante pour le pays ».
Il poursuit: « Car le secteur est demandeur de ressources humaines, mais les nôtres partent. Chaque départ est une perte pour le pays, car les gens partent avec de plus en plus d’expérience, et chaque personne expérimentée qui part, ce sont plusieurs emplois de perdus le sien, celui des personnes qu’il est capable d’encadrer et de diriger, en plus des des emplois indirects qui auraient pu être créés ».