Il semble que rien n’a changé au gouvernorat de Sidi Bouzid. Ce berceau de la révolution tunisienne n’a pas encore porté les fruits de la révolution qu’il a déclenché.
Pour Sidi Bouzid, le gouvernement a, depuis 2011, prévu 1878 projets d’un coût global de 1517 MD, affirme dimanche aux médias le directeur régional du développement régional.
En effet, les autorités compétentes ont pu réaliser 1216 projets d’une valeur de 684 millions de dinars. Par ailleurs, à l’occasion de la célébration du 8ème anniversaire de la révolution, 297 projets sont en cours d’exécution. Des appels à projets relatifs à 130 projets sont en cours de préparation. 122 projets sont en cours de préparation. Cependant, 25 projets font face à des problèmes financiers, sociaux, fonciers ou techniques.
Sidi Bouzid : les promesses de la révolution peinent à se concrétiser
Il a affirmé que 88 grands projets du Plan quinquennal n’ont pas encore vu le jour. Parmi ces projets figurent, l’exploitation de la mine de phosphate de Maknassi, l’approvisionnement du gouvernement en gaz naturel, l’aménagement d’un certain nombre de zones industrielles, la transformation de l’hôpital régional à un hôpital universitaire.
Par ailleurs, malgré ces efforts, les indicateurs socio-économiques du gouvernorat sont en berne. Qu’on en juge. Sidi Bouzid a perdu quelques points dans l’indice de digitalisation global 2018, réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).
En effet, en 2018, le gouvernorat est classé 16ème, après avoir été 6ème en 2017. D’après le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), le gouvernorat de Sidi Bouzid a connu 60 mouvements de protestation pendant le mois de septembre 2018 contre 53 mouvements sociaux au mois de septembre 2017.
Le deuxième rapport sur l’attractivité régional réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) dans sa deuxième édition (2016) montre un faible classement du gouvernorat en matière d’attractivité. De ce fait, le gouvernorat de Sidi Bouzid se positionne au 13ème rang avec un indice général de 1,94.
On dit souvent que les chiffres sont têtus. Ces chiffres riment avec une seule vérité : ceux qui ont déclenché la révolution sont encore sous le joug de la marginalisation et de l’exclusion!