Les résultats de l’Enquête nationale sur l’inclusion financière en Tunisie ont fait ressortir que seules 25% des micros entreprises sont des clients actifs chez des institutions financières formelles. Et ce avec au moins 3 transactions par mois, un chiffre qui demeure très faible.
Réalisée par le ministère des Finances et d’autres partenaires concernés, cette enquête a dévoilé que 55% des micros entreprises sondées sont clientes des institutions financières formelles. Celles qui ont un compte dédié uniquement à leur activité commerciale. Et 24% des micros entreprises ont un compte personnel au nom du gérant dans des institutions formelles, mais utilisés aussi pour effectuer des transactions commerciales. Par contre, 21% des micros entreprises ne sont même clients de ces institutions formelles.
Au niveau de la prépondérance des banques, la même source a démontré que 45% des micros entreprises ont un compte auprès des banques, 10% des clients d’institutions de micro-finances (IMF) et 9 % des clients de la Poste.
Au niveau de l’activité financière, l’utilisation du financement crédit formel ne compte que 33% des micros entreprises. Alors que 46% utilisent un financement crédit informel.
Quant à l’utilisation des moyens de paiement, 34% des micros entreprises utilisent au moins une fois par mois un moyen de paiement susceptibles au cash. Avec une forte utilisation des chéquiers et des cartes bancaires, suivis par les virements.
Pour ce qui est assurance contre les aléas, seules 6% des micros entreposes sont assurées.
S’agissant des transferts d’argents, 19% des micros entreprises utilisent un service financier formel et seulement 4% utilisent un service financier via un téléphone mobile. D’où, il a été constaté qu’en Tunisie, la finance digitale ne joue pas son rôle à ce jour comme dans d’autres pays, à l’instar du Moyen-Orient. Un intérêt particulier s’impose durant les prochaines années.
En ce qui concerne l’offre et la demande, 37% des micros entreprises considèrent qu’il y a une inadéquation et 49% considèrent que les services financiers sont rapides. En outre, 48% ne font pas confiance dans les instituions formelles contre 30% qui considérant avoir suffisamment d’informations adaptés à leurs besoins.
Il est à noter que l’échantillon sélectionné aléatoirement en entretien face à face est de 1502 micros entreprises ayant au moins 5 salariés. Et ce en se basant sur le Registre national des entreprises disponibles au sein de l’INS.