Si le gouvernement ne prend pas les mesures adéquates pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs , l’année 2019 risque d’être plus pénible que celle de 2018. C’est ce qu’affirme Mohamed Salah Bargaooui, secrétaire général de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com.
Le pouvoir d’achat des Tunisiens a baissé d’une façon notable en 2018, regrette-t-il. Les catégories les plus touchées par la dégradation du pouvoir d’achat sont la classe moyenne et les classes défavorisées, rappelle-t-il. Tant et si bien que plusieurs hauts cadres font désormais partie de la classe moyenne.
Cerise sur le gâteau : la pénurie de plusieurs produits subventionnés comme l’huile végétale, le lait et les œufs a aggravé davantage les conditions de vie des Tunisiens. Théoriquement l’Etat subventionne l’huile d’olive mais en fait, il demeure introuvable à cause des circuits parallèles et la spéculation, explique-t-il.
En 2018, le gouvernement n’a pas renforcé les mesures de contrôle et les dispositifs de répression contre les contrevenants. Au lieu de s’attaquer aux vrais responsables de cette situation, l’Etat s’attaque au maillon le plus faible de la chaîne, à savoir les petits commerçants, a-t-il dit.
Répondant à notre question sur ce qu’il faut faire en 2019, l’intervenant a fait savoir qu’il faut appliquer la loi tout en misant sur des opérations de contrôle approfondies et périodiques .
Tous les moyens sont bon pour sauver le pouvoir d’achat
A cet égard, il a affirmé que les campagnes de contrôle doivent se faire sans préavis. Annoncer au préalable la tenue des campagne de contrôle offre la chance aux contrevenants de se préparer. L’interlocuteur a indiqué que la crise est aussi politique en Tunisie. « Comme l’année 2019 est celle des élections, nos gouvernants n’ont pas envie de déranger leurs sponsors », accuse-t-il.
Si le gouvernement n’adopte pas une nouvelle stratégie en matière de lutte contre la cherté de la vie et le contrôle des prix, la situation va encore dégénérer en 2019.
Notre interlocuteur a confié que le conflit entre le gouvernement et l’UGTT doit cesser pour instaurer la paix sociale en 2019.