L’Association des Ivoiriens en Tunisie a annoncé le décès de son président Falikou Coulibaly, suite à un braquage armé, hier 23 décembre à la Soukra. Il s’agit d’une nouvelle victime subsaharienne.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Sofiane Zâag a fait savoir que les forces de l’ordre ont arrêté six personnes suspectes. En effet, la victime aurait résisté aux criminels, lors du braquage, et s’est fait poignarder. leconomistemaghrebin.com a essayé de contacter le secrétaire général de l’association pour recueillir plus d’informations, mais en vain.
Acte raciste ou ordinaire braquage qui a tourné au meurtre ? Aucune précision n’a filtré pour le moment. Cependant une chose est sûre : la communauté subsaharienne en Tunisie s’indigne une fois de plus des actes racistes, de violence et d’intimidation commis à son encontre. Certains étudiants subsahariens affirment qu’ils subissent presque quotidiennement en Tunisie ce genre d’agression.
Dans ce contexte, ce meurtre est scandaleux à plus d’un titre. En effet, au mois d’octobre, la société civile tunisienne s’est félicitée de l’adoption de la loi organique n°11 de 2018 relative à l’abolition de toutes les formes de discrimination raciale. Une loi qu’on a cru suffisante pour mettre fin à ce genre d’agression. Mais force est de constater qu’en pratique beaucoup reste à faire.
Ensuite, parce qu’il s’agit d’un crime contre un hôte de la Tunisie. Et qui plus est président d’une association dont la mission est de faciliter le quotidien aux membres de sa communauté. Il s’est trouvé être lui-même victime d’agression.
Enfin, ce crime abominable confirme de nouveau la nécessité de la mobilisation urgente contre le racisme et la xénophobie qui sont indignes de la Tunisie de l’après-14 janvier 2011.
C’est peut-être un ivoirien qui a fait le coup! Ce n’ est Pas un meurtre raciste l’enquête nous le dira .