A l’approche du 8ème anniversaire du 14 janvier, les difficultés sociales et économiques des Tunisiens persistent. Un événement tragique a marqué le début de semaine, avec dans la soirée de lundi le décès du journaliste-reporter Abderrazak Zorgui, 32 ans. Il s’était immolé par le feu, en affirmant vouloir protester contre le chômage et la dégradation de la situation économique dans la région de Kasserine. C’est la goutte qui risque fort de faire déborder le vase.
De ce fait, compte tenu de la situation socio-économique des journalistes, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) annonce une grève générale dans le secteur des médias le 14 janvier 2019, sous le signe de la grève de la dignité.
Huit ans après le 14 janvier, les revendications de liberté, dignité et employabilité demeurent à ce jour de simples slogans.
La grève générale du 14 janvier sous le signe de la dignité
Le président du SNJT, Néji Bghouri, n’a de cesse de rappeler les revendications des journalistes, à ce jour non satisfaites. Comme le projet d’octroi d’un terrain pour la construction de logements au profit des journaliste ou l’instauration d’une commission fixant les critères d’octroi et de répartition de la publicité publique au profit de la presse écrite et électronique et le versement de 5% des revenus de ces publicités à l’Amicale des journalistes.
Avant de s’immoler par le feu, Abderrazak Zorgui a déclaré dans une vidéo peu avant sa mort sur sa page Fb : « Pour les fils de Kasserine n’ayant pas de moyens de subsistance. Aujourd’hui, j’entame une révolution, je vais m’immoler par le feu. Cela fait huit ans que j’ai essayé de trouver un emploi fixe, année après année, et rien n’est arrivé car tout est mensonge. »