Des aspirations sociales des Tunisiens qui restent fragiles, une croissance économique qui peine encore à se redresser. Ce sont autant de défis à relever, même si le processus de la transition démocratique progresse un peu. Que faut-il comprendre ? Invité sur les ondes radiophoniques, Mohsen Marzouk, le secrétaire général du parti Machrou3 Tounes a dressé un état des lieux de la situation en général, qu’elle soit politique, économique, sociale.
Selon lui, la situation économique est très difficile et « il est temps d’agir vite car après il sera trop tard », a-t-il dit.
Mohsen Marzouk : « Nous sommes face à des choix difficiles »
Il précise dans ce contexte : « Nous sommes face à des choix difficiles. Si on laisse les choses comme elles sont, c’est le chaos qui régnera, comme dans certains pays qui ont connu des changements de régime. Voyez ce qui se passe au Soudan. Le second choix si les forces « révolutionnaires » veulent à tout prix faire tomber un gouvernement, cela n’apportera rien de bon. D’autant plus que si nous sommes dans cette situation, c’est à cause du cumul des périodes d’instabilité de l’après-2011. »
Et de poursuivre : « D’ailleurs, le chef du gouvernement Youssef Chahed n’a pas menti. Il a bel et bien diagnostiqué la crise économique régnante. Aujourd’hui, il est d’une extrême urgence de trouver des solutions. A mon avis, il faut de l’audace et ne pas rester les bras croisés. »
En évoquant la guerre lancée entre la présidence de la République et la présidence du gouvernement, « elle ne fera que fragiliser les institutions de l’Etat », a-t-il répondu.
Quant au report des élections législatives et présidentielles 2019, Mohsen Marzouk a souligné l’importance de respecter les délais. Et c’est l’avis de tout le monde.
Il ajoute : « Ce sont des personnes irresponsables qui poussent les gens à descendre dans la rue. Je dirai à ces personnes de donner des solutions au lieu de contester sans cesse. »
Mohsen Marzouk conclut : « Faire revenir le Nidaa Tounes historique c’est cela qui changera la donne afin de contrer le mouvement Ennahdha. »
Non Mr Marzouk, je ne suis pas d’accord quand vous dites: « …si nous sommes dans cette situation, c’est à cause du cumul des périodes d’instabilité de l’après-2011.”
Nous sommes dans cette situation à cause de la mauvaise gouvernance des différents gouvernements qui se sont succédés qui s’est traduit par:
– L’inondation de la fonction publique par des recrutements partisanes sans qualification, ni compétence (notamment ceux d’Ennahdha)
– Mise à l’écart des compétences du pays sous prétexte qu’elles ont travaillé avec l’ancien régime, même dans des postes techniques
– Le manque de courage des différents gouvernements dans la lutte contre la contrebande et la criminalité économique
– La non-application des lois que l’ARP a voté ou des lois tout court.