L’OMS clôt l’année avec la publication du Rapport de situation OMS sur la sécurité routière dans le monde 2018. Une étude qui dresse un état des lieux des acquis mais aussi des carences en matière de sécurité routière entre les différentes régions du monde.
Avec un total d’un 1,35 million de décès sur les routes en 2016, soit près de 3700 décès par jour et plus de 50 millions de blessés enregistrés tous les ans, la tendance mondiale des accidents de la voie publique est à la hausse.
Ces décès dépassent sur l’ensemble des causes de décès dans le monde, ceux causés par le VIH / SIDA, la tuberculose et les maladies diarrhéiques.
Les disparités entre les différents régions du monde sont évidentes, les routes africaines en tête de classement en termes de moyenne de décès (26.6 décès pour 100 000 habitants). Les routes européennes affichent une moyenne de 9.3 décès pour 100 000 habitants.
Le rapport détaille la situation pour tous les pays qui ont participé à son élaboration, notamment la Tunisie qui présente des indicateurs peu réjouissants.
Ainsi d’après les données de l’Observatoire National de Sécurité Routière Tunisien, les accidents mortels survenus sur les routes en 2016 sont au nombre de 1 443 (88% d’hommes, 12% de femmes).
D’après les estimations de l’OMS, le nombre de décès sur les routes (pour l’année 2016) est de 2 595, soit un taux 22.8 décès pour 100 000 habitants.
Les piétons (25% du nombre total de décès sur la voie publique), ainsi que les conducteurs de tous types véhicules sont les plus exposés aux accidents mortels, suivis des passagers de tous types de véhicules (24%) et les conducteurs de véhicules à deux ou trois roues (23%).
Le rapport évalue sur une échelle de 10 l’application des textes de loi relatifs à la sécurité routière. Une note de 3/10 a été attribuée pour le respect du port de la ceinture de sécurité, 3/10 pour le port du casque pour les motocyclistes, 3/10 pour les mesures contre l’alcool au volant et 5/10 pour la limitation de vitesse.
Le rapport est limpide comme de l’eau de roche, la Tunisie est largement en dessous de la moyenne en terme de respect et d’application de la loi relative à la sécurité routière. Pour cette raison et tant d’autres, nos routes sont celles qui se distinguent encore et toujours par leur dangerosité.