Les intentions de vote des Tunisiens en chiffres. Tel est le thème abordé par le baromètre politique Emrhod Consulting qui réalise une nouvelle enquête quantitative. Ce sondage porte sur un échantillon de 1027 personnes, dans les 24 gouvernorats, entre les 24 et 26 décembre. Quelle perception ont les Tunisiens, si les élections présidentielles se tiennent demain ?
D’après le sondage effectué pour le mois de décembre : 70,3% des Tunisiens ne sauraient pas pour qui voter si les élections avaient lieu demain; contre 67,9% en novembre dernier. Indépendamment des indécis, le mouvement Ennahdha arrive en tête des intentions de vote avec 11,5%, suivi de Nidaa Tounes avec 9,5%.
Par ailleurs, le Front Populaire arrive à la troisième place avec 3%, suivi du Courant démocratique avec 2,1% et enfin d’Afek Tounes (0,7%).
Cela dit, quant à la question de la popularité des leaders politiques, Youssef Chahed, le chef du gouvernement, demeure en tête des intentions de vote s’il se présente à la présidentielle avec 8% contre 11,8 durant le mois de novembre. Il perd de ce fait 3,8 points.
Quant au président de la République, Béji Caïd Essebsi se place en deuxième position, avec 6,2%, lui aussi enregistrant une perte de 2,4%.
Mais la nouveauté dans ce classement, c’est Kaïs Saïd qui occupe la 3ème position avec 4,8%. Et depuis qu’il a annoncé sa candidature, il a gagné 4,4 points.
41.5% des Tunisiens plus pessimistes que jamais
Mais, reste à connaitre la perception des Tunisiens pour les prochains jours, entre pessimisme et optimisme. 41,5% des Tunisiens sont de plus en plus pessimistes quant à l’avenir; contre 52,2% des sondés qui se disent optimistes.
Par ailleurs, la menace terroriste demeure une préoccupation majeure pour 38,6% des sondés. Ils estiment qu’elle reste élevée depuis l’attaque terroriste survenue mi-décembre à Sbiba (gouvernorat de Kasserine).
Et enfin, la liberté d’expression- un des grands acquis du 14 janvier- la liberté est-elle menacée?
44,3% des sondés trouvent que la liberté d’expression est menacée contre 38,2% en novembre. Cette hausse revient en partie à la précarité du secteur des médias. Et en particulier, depuis l’immolation par le feu du jeune journaliste-reporter Abderrazak Zorgui, qui avait annoncé sa mort via les réseaux sociaux.