Que faut-il déduire de la réunion du palais de Carthage? Serait-elle une démarche pour stopper l’hémorragie de ce qui pourrait arriver?
« Tout porte à croire que les solutions pourraient exister si tout le monde fournissait plus d’effort », affirme Bassel Torjeman, analyste politique.
Il souligne dans ce contexte: « C’est une très bonne initiative de la part du président de la République à mon sens. Il a réuni les parties qui peuvent agir concrètement pour une sortie de crise du pays ».
Et de poursuivre: « Cette réunion n’est pas un remake de l’accord de Carthage loin de là. Mais l’idée est de mettre les parties concernées face à leurs responsabilités ».
Il ajoute: « La présidence de la République n’est pas responsable de ce qui arrive. C’est au gouvernement de trouver une solution. D’ailleurs, tout le monde doit faire l’effort de trouver des solutions et non chercher à aggraver les conflits ».
De son côté, Neila Charchour, militante de la société civile, fait remarquer la réaction positive de l’UGTT. Elle précise: « Il faut donner de l’espoir afin de trouver une solution. Je pense également que la société civile peut donner également un nouvel élan pour redonner l’espoir aux jeunes ».
Par ailleurs, le bureau politique du Courant démocrate exprime son inquiétude et préoccupation de la situation en Tunisie avec une tension sociale croissante. Le parti estime que la situation dans de nombreuses régions est une preuve évidente de l’échec de la politique économique et sociale adoptée et une preuve patente de l’échec de ce gouvernement.
Il précise: « La coalition au pouvoir est responsable de la détérioration de la situation économique et sociale. Et c’est au gouvernement de prendre des mesures urgentes et rapides pour réduire la congestion sociale et les prix élevés ».
Il conclut: « Raviver l’espoir que la justice sociale et régionale est possible en Tunisie s’il existe une volonté politique sincère de réaliser des projets concrets de réforme et de mettre l’accent sur l’adhésion au processus démocratique ».