À quand la fin de la crise interne du parti ? Serait-ce après le congrès électif de Nidaa Tounes qui aura lieu les 2 et 3 mars 2019.
Certains y croient, d’autres pas. Voilà que tout le monde hier parlait de l’appel à l’unité. La situation est difficile. Tout doit se jouer lors du congrès, car il faut mettre fin à la crise. Hafedh Caïd Essebsi, le président du comité politique du parti, s’est attaqué directement au chef du gouvernement et au mouvement Ennahdha. Il les accuse de vouloir affaiblir le parti Nidaa Tounes.
Il a souligné dans ce contexte : « Les amis de Youssef Chahed et Youssef Chahed en personne sont chargés par Ennahdha de déstabiliser Nidaa Tounes et favoriser le terrain au mouvement Ennahdha, lors des prochaines élections. »
Par ailleurs, Hafedh Caïd Essebsi a fait savoir que ceux qui ont quitté le parti, n’ont fait que diviser le parti et contribuer à son affaiblissement.
En outre, Boujemaa Remili, un des dirigeants du parti Nidaa Tounes, n’a pas mâché ses mots. Il déclare : « Le parti Nidaa Tounes de 2012 doit être ressuscité. Et seul Béji Caïd Essebsi, le fondateur du parti, peut renverser la donne. »
M. Remili a souligné que les vrais responsables de cet échec sont les nidéistes. Il précise en effet : « Si le congrès électif ne retrouve pas les vrais fondamentaux du parti, je suis prêt à quitter le parti de nouveau. Je l’ai fait avant et je le referai ».
De tels propos de Boujemâa Remili ont fait réagir Hafedh Caïd Essebsi, qui se serait senti visé. Du coup, il a quitté la tribune en colère.