Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com Mokhtar Hammami, ministre des Affaires locales et de l’Environnement, a donné un aperçu sur le pouvoir local.
Il souligne : « Nous sommes dans une situation où la question de la décentralisation prime aujourd’hui. Nous sommes 11 millions d’habitants sur un espace territorial occupé à 40%. Ce qui n’était pas le cas durant la période coloniale où nous étions 7 millions 500 sur une surface de 10 % ».
Il ajoute : « Beaucoup de défis restent à relever. Ce qui est important c’est la qualité plus que la quantité des services. C’est d’avoir un meilleur service de proximité. Les Tunisiens aujourd’hui ont un meilleur niveau de contrôle et sont très exigeants. »
Quid de la police municipale
M. Hammami a souligné qu’elle est du ressort du ministère de l’Intérieur. Il précise dans ce contexte : « Le débat d’aujourd’hui porte essentiellement sur la police municipale qui devrait être rattachée au pouvoir local. »
Il conclut : « J’aurai une rencontre avec le ministre de l’Intérieur dans les prochains jours. Parce que la société ne tolère plus ces dépassements de toutes sortes (habitat anarchique, atteintes à l’environnement…). Il faut y mettre de l’ordre. De ce fait, les communes doivent avoir leur propre police municipale ».
Durant la période coloniale c’était plutôt 3,5 millions d’habitants et non 7,5 millions, non ?
C’est une affaire qui devient très urgente. Priver les communes de leur police revient à les priver de leurs bras et à les enchaîner. D’ailleurs les membres des conseils municipaux n ‘ont cessé de revendiquer le retour de la police municipale au sein des municipalités.. Les abus se multiplient de jour en jour et il est absolument urgent de corriger cette lacune. En plus il faudrait la réhabilitation de cette police municipale qui est devenue malheureusement symbole de corruption dans beaucoup de cas.