L’année 2019 s’annonce riche en événements et en programmes pour Tunisia Africa Business Council (TABC). L’ONG économique affiche un programme très ambitieux. La première étape est une mission multi-sectorielle au Ghana.
Avec cette mission au Ghana, TABC entame sa première mission en Afrique anglophone, après avoir sillonné l’Afrique francophone à plusieurs reprises. D’ailleurs, en 2019, il est question de se focaliser sur l’Afrique anglophone « surtout que nous avons exploité suffisamment l’Afrique francophone à savoir Nigéria, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso et Sénégal », lance-t-il. Dans ce cadre, Bassem Loukil a fait savoir que le Ghana est un pays qui réalise des taux de croissance élevés dont le dernier est de l’ordre de 8,5% depuis l’élection de son nouveau président.
Ainsi la mission sectorielle se déroulera du 14 au 16 janvier. Dans ce cadre, environ 26 chefs d’entreprises participeront à cet événement pour prendre part dans l’événement Tunisia – Ghana Investment & Trade economic Forum. Les secteurs concernés par cette mission sont l’industrie électrique, l’agro-alimentaire, l’infrastructure et BTP, les assurances, la santé, les TIC, le commerce international, l’environnement, le conseil, la formation ainsi que l’énergie.
Cet événement sera entre autres l’occasion pour le networking et la recherche de nouvelles opportunités pour les hommes d’affaires tunisiens. Bassem Loukil a rappelé que les chiffres officiels du ministère des Affaires étrangères et du CEPEX illustrent bel et bien la réussite des exportations vers l’Afrique. L’exportation vers l’Afrique évolue mais nous n’avons pas encore atteint les objectifs souhaités. « Mais, il y a une évolution de 47% sur les six premiers mois de 2018″, cite-t-il.
Interpellé sur la dégradation du dinar tunisien, Bassem Loukil a considéré que la dégradation du dinar est une aubaine pour les exportateurs. Sur un autre volet, il a indiqué que si la CTN ne prévoit pas des lignes maritimes en Afrique, « je suis sûr que des compagnies maritimes étrangères vont fournir les moyens pour faire des lignes maritimes en Afrique », dit-il.
Interpellé sur la mission sectorielle prévue en Libye, prévue pour le mois de Juillet, notamment en ce qui concerne la situation sécuritaire qui pourrait menacer le climat d’affaires, Bassem Loukil a fait savoir qu’il demeure confiant que l’année 2019 connaîtra la fin de la phase transitoire en Libye. « Il faut se diriger vers la Libye avant les élections 2019, avant que de forces extérieures s’implantent », souligne-t-il.
Par ailleurs, il a indiqué que le programme de la mission sera planifié selon les partenaires libyens. D’après les chiffres du CEPEX, du mois d’octobre à novembre 2018, les exportations de la Tunisie vers la Libye ont été multipliées par trois dans les secteurs des services et produits.