L’Ordre des Ingénieurs Tunisiens se prépare actuellement pour la publication d’une étude qui porte sur la formation des futurs ingénieurs dans les écoles d’ingénieurs privées en Tunisie.
D’après un communiqué de l’Ordre, l’OIT a décidé d’entamer cette étude en 2017 suite à « la nonchalance du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiques d’activer les mécanismes de contrôle des universités privées ».
L’absence de contrôle a, en effet, contribué à augmenter le nombre des ingénieurs diplômés qui est passé de 78 en 2008 à 3124 en 2017. Ce qui a eu des répercussions négatives sur le marché de l’emploi et le chômage des ingénieurs.
Pour illustrer ses propos, l’Ordre se réfère au 31ème rapport de la Cour des comptes. Ce rapport affirme l’absence de tout contrôle sur les écoles d’ingénieurs privées, en contradiction flagrante avec la loi qui porte sur l’enseignement supérieur privé.
Le même rapport a indiqué que le ministère a octroyé des autorisations à des universités privées, entre 2011 et 2016, qui ne répondent pas aux normes exigées par le cahier des charges. Pis encore, d’après la même source, le ministère n’a fourni aucun effort pour obliger les universités concernées à se soumettre à la loi et à régulariser leur situation.
Par ailleurs, le même rapport affirme que le ministère n’a pas vérifié l’existence d’enseignants titulaires de doctorat permanent au sein de ces universités. Le ministère n’a même pas demandé à ces universités de lui fournir des copies des diplômes scientifiques de leurs enseignants. Enfin, l’OIT a indiqué que les services compétents du ministère n’ont pas contrôlé le déroulement des examens dans 15 universités privées de 2011 à 2016.