Le ministre des Finances, Mohamed Ridha Chalghoum, a indiqué que le remboursement des dettes et la masse salariale demeurent les principaux défis de 2019, lors d’une allocution prononcée à l’occasion d’un forum annuel qui porte sur la loi de finances 2019.
Le ministre a indiqué lors du forum que les différentes directions du ministère des Finances, lors de l’élaboration de la loi de finances 2019, a tenu compte des réalisations de 2018 et des perspectives de 2019.
Dans le même sillage, il a rappelé que la loi de finances prévoit des mesures pour l’entreprise et pour les particuliers. Les décrets d’application seront publiés dans les plus brefs délais, assure-t-il.
Ainsi, cela renforcera le climat des affaires, fait-il remarquer. Par ailleurs, il a indiqué qu’il faut assurer un service de qualité pour les citoyens de la part des différentes directions du ministère des Finances.
Par ailleurs, Ridha Chalghoum a affirmé que le ministère œuvre à fournir les recettes propres pour l’Etat à travers l’application des mesures préconisées par la loi de finances à l’égard de l’élargissement de l’assiette fiscale et la lute contre l’évasion fiscale.
Interpellé sur le déficit commercial qui a atteint un chiffre record, le ministre a fait savoir que les entreprises tunisiennes doivent être compétitives et les produits tunisiens doit être concurrentiels. Dans le même contexte, le ministre a considéré que le citoyen doit être conscient pour consommer des produits tunisiens.
Mohamed Ridha Chalghoum a affirmé que le consommateur tunisien doit comprendre que consommer tunisien veut dire garder la devises en Tunisie, préserver le pouvoir concurrentiel de l’économie tunisienne et la pérennité des entreprises. Par ailleurs, pour réduire le déficit budgétaire, l’entreprise doit travailler pour plus d’exportation et moins d’importations. Le ministre a recommandé la relance du secteur du phosphate d’une part et de booster les investissement dans le secteur des hydrocarbures.
Interpellé sur les recours contre quelques articles de la loi de finances 2019, le ministre a fait savoir que l’Instance provisoire pour le contrôle des constitutionnalité des lois, a rejeté tous les recours contre la loi de finances 2019. Cependant, l’Instance a considéré que l’article qui porte sur la levée du secret professionnel doit être envoyé de nouveau à l’Assemblée des représentants du peuple pour plus de concertation.
Revenant sur la situation des finances publiques, le ministre a affirmé que la loi de finances 2018, prévoit un déficit budgétaire de 4,9% ce qui a été réalisé grâce à la hausse des ressources propre de l’Etat, surtout que les ressources propres de l’Etat ont évolué de 17%. « Cette hausse nous a permis de faire face contre la hausse des prix du pétrole et concrétiser les mesures sociales prévu par le gouvernement au profit des familles nécessiteuses et les étudiants. La hausse nous a permis d’augmenter les investissement » lance-t-il.
Le ministre a indiqué que les investissements réalisés en 2018 dépassent de loin les investissements prévu dans la loi de finances 2018. Pour 2019, le déficit budgétaire atteindra 3,9% et « nous allons travailler en partenariat avec tous les cadre pour le réduire pour pouvoir présenter un projet de loi 2020 qui prévoit un déficit budgétaire de 3% » lance-t-il
Interpellé sur l’impact de l’amnistie fiscale qui porte sur la taxe municipale, le ministre a indiqué qu’il existe un certain nombre d’année qui ne sont pas concernées par l’amnistie. Le ministre a indiqué que l’endettement demeure un défi crucial pour la Tunisie. Et de rappeler que le remboursement de plusieurs prêts va commencer en 2019 dont notamment celui du Qatar. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le ministère œuvrera pour fournir l’argent nécessaire pour les augmentations salariales en attendant la fin des négociations sociales.