Invité sur les ondes radiophoniques, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a tenu à préciser que pour des considérations sociales, le gouvernement n’a pas augmenté les prix des carburants depuis le mois de septembre dernier, mais il n’est pas en mesure, par contre, faire baisser les prix.
Le ministre a précisé que les prix du pétrole à l’échelle internationale ne sont pas stables. Il a appelé à prendre en considération la dépréciation du dinar tunisien par rapport aux devises étrangères. Le prix d’un baril coûte aujourd’hui environ 180 dinars.
Subvention, l’éternel problème
Slim Feriani a rappelé que le déficit énergétique est le grand problème pour l’économie tunisienne. Le coût de la subvention est encore énorme. Le secteur énergétique est aujourd’hui subventionné à hauteur de 70%.
Et d’ajouter que le déficit énergétique représente aujourd’hui un tiers du déficit commercial du pays. Les subventions accordées aux énergies ont atteint, début 2018, environ 1,5 milliard de dinars.
Il a fait remarquer que la Tunisie importe du gaz algérien pour produire plus de 50% de la production d’électricité. Cela a un impact sur les équilibres macroéconomiques et induit une inflation importée. Pour Slim Feriani, le secteur de l’énergie et des mines est déterminant dans l’économie tunisienne.
Place aux énergies renouvelables
Le ministre a mis l’accent sur l’importance des nouvelles autorisations préliminaires et concessions accordées jeudi par le gouvernement à des entreprises étrangères afin de démarrer les travaux de quatre grands projets éoliens. Il s’agit d’une capacité de production globale de 120 mégawatts.
L’entrée en production de trois de ces quatre nouveaux projets éoliens est prévue pour le mois de juin 2020. Notons que le gouvernement ambitionne de produire de l’électricité à partir des énergies renouvelables avec une capacité de 1800 mégawatts répartis entre les énergies éoliennes et photovoltaïques dans le cadre des régimes des autorisations, des concessions et de l’autoproduction.