Huit ans après le 14 janvier, la révolution a permis la naissance d’une démocratie. Cela dit, n’est-elle pas mis en péril ? Que pensent certains dirigeants?
Rencontré à l’avenue Habib Bourguiba, Noomane Fehri, ancien dirigeant d’Afek Tounes a souligné pour sa part: » Il est encore difficile de faire un diagnostic ».
Il précise: « Quand on est toujours en pleine bataille, il faut continuer le chemin démocratique. D’ailleurs, je pense qu’on est dans le bon chemin ».
Evoquant les points positifs et négatifs des 8 ans après le 14 janvier, M. Fehri a mis l’accent sur les points négatifs. « Les gouvernements qui se sont succédé, n’ont toujours pas réussi à répondre aux attentes des Tunisiens ( inflation, pouvoir d’achat….).
Il ajoute: « le gouvernement actuel est en train de faire de la politique politicienne sans faire de la politique réelle ».
Quant au côté positif, il est situé au niveau de la liberté d’innovation. Aujourd’hui, cette jeunesse innove et nous impressionne ».
Et de poursuivre: « J’ai un seul message à ce gouvernement en particulier, celui-là, même s’il échoue, cela ne veut pas dire que la révolution a échoué. D’ailleurs, la direction du chef du gouvernement s’occupe plus de son nouveau projet politique et ne réussit pas dans les pratiques économiques ».
De son côté Mohamed Hamdi, un des dirigeants du Courant Démocrate a souligné que les acquis de la révolution sont incontestables.
Il conclut: Ce qui est sûr et certain c’est un non retour de nos acquis à savoir la liberté d’expression. Or le problème demeure sur le plan économique et social car la Tunisie est mal gouvernée ».