Carlos Manuel Martins, Secrétaire d’Etat portugais à l’Environnement est actuellement en visite officielle en Tunisie. Il est accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires évoluant dans plusieurs secteurs. Encore une mission qui confirme le rapprochement entre les secteurs privés portugais et tunisien.
En marge d’une rencontre tuniso-portugaise sur l’environnement, hier 21 janvier, au siège de l’UTICA, Carlos Manuel Martins est revenu sur l’état des relations tuniso-portugaises. Elles ne datent pas d’hier et ont bel et bien porté leurs fruits, déclare-t-il.
Dans le même ordre d’idées, Carlos Manuel Martins affirme que le Portugal et la Tunisie initient une coopération institutionnelle. Il indique que le ministère de l’Environnement portugais mène cinq projets sur le sujet du traitement des eaux usées. D’ailleurs, une coopération se fera pour assurer des formations sur le thème du traitement des eaux usées et de l’énergie renouvelable.
En outre, il ne s’agit pas de la première visite d’un officiel portugais en Tunisie. En effet, en janvier 2018, on note déjà celle du premier ministre portugais.
Interpellé sur la coopération tuniso-portugaise, le secrétaire d’Etat a affirmé que l’expérience portugaise est très importante pour la Tunisie. Et notamment en matière d’environnement, secteur qui connait des problèmes d’ordre mondial. De plus, il estime que le problème environnemental touche la Tunisie de près. Puisqu’il a des impacts sur le tourisme.
Par ailleurs, interpellé sur la composition de la délégation d’hommes d’affaires qu’il préside, notre interlocuteur indique qu’il s’agit d’une dizaine d’hommes d’affaires. Ils exercent dans différents domaines, à l’instar du management, de l’assainissement, de la construction.
Et de rappeler qu’il existe des relations historiques entre la Tunisie et le Portugal, à travers les siècles. Puis revenant sur l’expérience du Portugal en ce qui concerne l’énergie renouvelable, M. Martins indique que son pays booste ce domaine pour en faire un pilier de croissance.
Enfin, il souligne l’importance de l’enseignement de l’éducation environnementale aux élèves tunisiens. Car l’enseignement de cette matière au Portugal est une réussite complète. Il demeure important, pour sensibiliser la mentalité des citoyens dès leur plus jeune âge, selon lui.
Samir Majoul, le président de l’UTICA a affirmé qu’il ne s’agit pas de la première rencontre de ce type. En effet, cette rencontre fait suite à une autre rencontre en 2018, organisée conjointement, par l’UTICA et le Conseil d’Affaires Tuniso-Portugais de l’UTICA(CATP) avec le soutien de l’Ambassade du Portugal à Tunis sur le même thème. La rencontre a abouti à l’établissement de relations entre plusieurs entreprises tunisiennes et portugaises.
Pour lui, il s’agit d’une nouvelle occasion pour consolider d’avantages les relations économiques entre les deux pays dans le domaine de l’environnement et explorer de nouvelles pistes de coopération entre les entreprises tunisiennes et les entreprises portugaises. Le président de la centrale patronale, a affirmé que l’UTICA a contribué à l’approche adoptée par la Tunisie en matière de la protection de l’environnement et de la mise en œuvre d’une politique nationale environnementale.
Pa ailleurs, Samir Majoul a affirmé que l’UTICA a été signataire, en 2016, avec les quatre patronats de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME) de deux déclarations maghrébines sur le climat et l’énergie. Par ailleurs, l’UTICA a œuvré à encourager les entreprises tunisiennes à s’inscrire dans cette approche.
Revenant sur l’expérience Portuguaise, il a indiqué que le Portugal a fait le choix de la préservation de l’environnement dans le pays. Pour le gouvernement portugais, les investissements verts du programme de relance et la réforme fiscale écologique figurent parmi les moyens pour résorber le déficit budgétaire du pays.
« De taille quasi similaire à celle de la Tunisie, sans ressources naturelles abondantes, le Portugal, qui a réussi sa transition économique et surmonté les obstacles, a pu assurer sa relance économique » dit-il. Samir Majoul soutien que le partenariat entre les deux pays s’exprime notamment à travers une coopération triangulaire au service de l’Afrique lusophone et francophone et constituer un créneau prometteur sur lequel les deux pays peuvent développer un réel partenariat.
Hichem Elloumi, vice-président de l’UTICA et président du Conseil d’Affaires Tuniso-Portugais de l’UTICA a affirmé de son côté l’existence de plusieurs opportunité d’investissement entre le secteur privé tunisien et le secteur privé portugais dans le domaine de la maitrise de l’énergie et le domaine de l’environnement.
Des entreprises tunisiennes actives dans le domaine de la maitrise des déchets industriel et la gestion des eaux qui auront des opportunités d’investissement avec leurs homologues portugais. La réussite du Portugal en matière des énergies renouvelables se confirme avec le fait que 30% à 40% de son électricité provient des énergies renouvelables. « On est encore loin en Tunisie » regrette-t-il. Par ailleurs, il a appelé qu’il faut plus de facilitation pour le secteur privé car l’Etat ne peut pas faire tout.
Donia Hedda Ellouze, la présidente de la Chambre tuniso-portugaise de commerce et d’industrie a déclaré lors d’une brève intervention que l’environnement est un thème majeur raison pour laquelle, cette rencontre lui a été dédiée. Pour elle, le sujet est intimement lié à la préservation de la planète. Le Portugal vise la neutralité du Carbone en 2050. En mars 2018, ce pays a produit plus que sa consommation d’énergie renouvelable. « C’est un pays dont on doit apprendre beaucoup de choses » dit-elle
De son coté l’ambassadeur, José Ludovic, a déclaré lors de son intervention que l’événement présente une opportunité importante pour le secteur privé des deux pays pour s’associer à des projets. Dans le même cadre, il a indiqué que pendant les dernières 25 année l’expérience portugaise a enregistré un progrès dans le domaine de l’eau potable, du traitement des déchets et l’évacuation des eaux usées.