Les traitements contre le cancer, notamment la chimiothérapie, gagnent en efficacité, à mesure que la recherche avance. Seulement même dans le cas d’un traitement bien conduit, des résistances au traitement peuvent se rencontrer. La solution pourrait provenir de la Tunisie. Car des scientifiques ont conçu une alternative efficace, en cas de résistance au traitement par chimiothérapie.
En effet, la résistance à la chimiothérapie au 5-fluorouracile (5-FU) (l’un des médicaments de chimiothérapie les plus prescrits dans le traitement du cancer), est une cause majeure d’échec thérapeutique dans le traitement du cancer du côlon.
Alors, le développement de thérapies combinées peut permettre à la fois d’inhiber les cellules cancéreuses; et d’empêcher l’émergence d’une résistance aux médicaments.
Les chercheurs tunisiens excellent encore une fois
Ainsi, une équipe de chercheurs tunisiens l’Institut Pasteur de Tunis, sous la supervision du Dr. Benkhadir, a découvert une molécule. Le Kaempferol (composé phénolique) est doté d’un pouvoir anti-tumoral, à la fois contre les formes classiques, mais aussi contre celles résistantes au traitement usuel.
Ainsi la molécule découverte par l’équipe pasteurienne agit sur plus d’un volet. En effet, le pouvoir anti tumoral se fait par le biais de différents mécanismes. En premier lieu, le Kaempferol induit l’arrêt du cycle cellulaire des cellules cancéreuses et les précipite vers l’apoptose ou mort cellulaire. La molécule agit également de manière indirecte en réduisant la vascularisation de la tumeur et par conséquent ses apports en oxygène et en nutriments. Le Kaempferol agit par ailleurs sur les cellules résistantes au 5-FU. Il diminue leur vitalité et augmente leur sensibilité au traitement chimiothérapique.
Cette découverte a fait l’objet d’une publication dans le prestigieux journal, Scientific Reports (Nature Publishing Group) et également a abouti à un brevet.
Bien que les résultats soient obtenus in vitro et ne tiennent pas compte de la complexité de l’environnement tumoral, les résultats sont extrêmement encourageants.
D’autres études notamment in vivo sont attendues, avec l’espoir que cela aboutisse à l’élaboration d’un traitement nouveau. Les chercheurs tunisiens excellent encore une fois et ne comptent pas s’arrêter de sitôt !