Aujourd’hui a eu lieu le forum de l’Académie Poilitique et de de la Konrad Adenauer Stiftung sur le thème est : «Digitalisation, Big data, intelligence artificielle :où en sommes-nous ?»
Actuellement, nous assistons à une explosion des données numériques qui circulent et à la multiplication des domaines d’application du big data : Médical, Marketing et même en Politique. Trump n’avait-il pas gagné les élections grâce aux outils d’aide à la décision et au profiling psychmétrique?
L’intelligence artificielle, cette technologie, développée depuis les années 50 par Alain Turing, bouleverse nos manières de vivre, de travailler et, fait désormais partie de notre quotidien.
Si le Dr.Holger Dix, représentant résident de la Konrad-Adenauer-Stifung à Tunis s’est félicité que le premier forum de l’année 2019 soit sur un thème aussi contemporain.
Le Pr. Mohamed El Aziz Ben Achour, ancien directeur de l’Institut supérieur d’histoire de la Tunisie contemporaine et ancien ministre de la culture et de la sauvegarde du Patrimoine alerte sur le fait que ces nouvelles technologies peuvent creuser les inégalités entre les pays.
En effet, une étude de PWC démontre que l’IA pourrait d’ici 2030 permettre au PIB mondial de progresser de plus de 15,7 trillions de dollars. Le professeur Mohamed El Aziz Ben Achour pense que cette progression profiterait surtout aux pays maitrisant ces nouvelles technologies. La Tunisie doit alors accélérer sa cadence pour ne pas être à la traîné.
Big Data, Digitalisation, Intelligence Artificielle :Où en est la Tunisie?
Lors de sa conférence inaugurale « L’intelligence Artificielle : l’heure des choix » le Pr. Zeineb Ben Ammat Mamlouk, Directrice fondatrice de l’ESSECT et ancienne présidente de l’Université de Tunis El Manar nous informe qu’il y a 3 types d’intelligence artificielle, l’AI,l’AGI et l’ASI super intelligence artificielle.
S’il était prévu de maitriser l’ASI en 2100 , l’AlphaGO Zéro l’a déjà atteint en 2017. La vitesse à laquelle cette technologie évolue est étonnante.
D’après Madame Zeineb Ben Ammat Mamlouk, les traders sont déjà en train d’être remplacés par des machines. Les centres d’appels très répandus en Tunisie seront-ils prochainement remplacés par les tchatbots?
Elle prévoit un grand Bang, allons nous déléguer une partie de notre humanité au profit des machines?
Elle conclut en s’adressant aux autorités publiques « le changement il ne se gère pas, il se prépare! ».
Le Dr Salima Kriaa Mdhaffer, maître assistante ESSECT à l’Université de Tunis, a constaté qu’en Tunisie il y a beaucoup de bruit autour de la digitalisation mais les réalisations sont très faibles. D’après une étude qu’elle a réalisée « 25% des entreprises tunisiennes ne sont pas intéressées par la digitalisation mais 67% des dirigeants tunisiens veulent investir dans l’analytics et le Big Data ».
Enfin, il ressort de ce forum qu’il manque une volonté or la clef du succès réside, de nos jours, dans la capacité de l’Etat à anticiper les évolutions numériques et à les accompagner au mieux possible en se montrant souple et évolutif.
Nos ingénieurs sont capables de produire des algorithmes de l’IA et fabriquer des robots mais ils sont entravés par le manque de volonté politique et d’infrastructures.