Paul Kagame, a fait la couverture du magazine Forbes Africa pour leur double numéro de décembre et de janvier après avoir été élu personnalité africaine de l’année 2018.
Il est le Président du Rwanda et est également à la tête de l’Union Africaine (UA). Paul Kagame a été élu «Africain de l’année 2018» au huitième All Africa Business Leaders Awards (AABLA).
Ce prix considéré comme l’un des plus prestigieux d’Afrique a été remis le 29 novembre 2018 et récompense les dirigeants africains pour leur contribution à l’économie africaine.
Rwanda : une croissance moyenne de 7%
Après le génocide de 1994, le Rwanda était en ruine. Son économie connaît actuellement une croissance moyenne de 7% par an et le niveau de pauvreté a beaucoup diminué.
S’il est critiqué sur le terrain politique et celui des droits de l’homme, Paul Kagame est toutefois plébiscité pour les avancées socio-économiques qu’a réalisé son pays après sa prise de pouvoir.
Paul Kagame admet que les deux dernières décennies ont été difficiles pour lui mais qu’il a essayé de ne pas être pris en otage par cette expérience tragique du pays et de tirer les leçons pour avancer et se concentrer sur l’avenir.
“Nous avons connu des tragédies et en même temps des efforts pour rassembler les gens par la réconciliation. Et ce, en décidant de la direction que nous prendrons pour notre avenir… les gens ont réagi avec énergie, avec positivité, et cela n’a pas abouti. Cela a effectivement porté fruit. Nous avons vu des progrès.”a t-il déclaré.
Paul Kagame, le visionnaire !
Le Rwanda a été l’un des pionniers de la transformation économique dans le secteur privé. D’après Paul Kagame, en ce qui concerne les TIC, il faut tout d’abord préparer l’infrastructure nécessaire à ces innovations. Ainsi que les utilisateurs qu’il s’agisse des fonctionnaires des services publics ou des citoyens. Il admet que ces technologies ont un effet multiplicateur à bien des égards.
De plus, d’après lui : “le secteur privé doit être le fer de lance de la transformation dans les pays africains. Le gouvernement doit déterminer comment permettre au secteur privé de prospérer et comment coopérer avec eux. Par exemple, il a souvent été question de partenariats public-privé”. Si le gouvernement fait son travail en permettant au secteur privé de se développer. Ce dernier doit jouer aussi son rôle et permettre aux citoyens de prospérer à leur tour. C’est juste du bon sens. “Nous devrions donc vraiment être heureux avec le partenariat privé-public”. En tant qu’homme d’affaires, vous ne pouvez pas être riche et continuer durablement dans un marché très appauvri. “
Enfin, Paul Kagame est un président visionnaire. Son partenariat avec Alibaba pour créer le premier hub africain a fait les gros titres. Il se bat pour agrandir la coopération régionale africaine et pour améliorer le climat et faciliter les affaire au Rwanda. Kigali a accueilli 3 mois après la prise de fonction de Kagame comme Président de l’UA, 50 chefs d’état africains qui ont signé pour la création d’une zone de libre échange continentale africaine pour la création d’un marché unique ultérieurement.
La question qui se pose si Paul Kagame a pu le réaliser pour le Rwanda, pourquoi nos décideurs politiques n’ont pas pu le faire pour la Tunisie ? manque de vision ? de leadership, ou les deux ?