Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, vient d’accorder une interview au journal arabophone “Alarab”. Qu’apprend-on de nouveau sur les sujets les plus attendus ? A-t-il évoqué sa candidature à la présidentielle ?
La question taraude l’opinion publique : BCE sera-t-il le candidat de Nidaa Tounes à la présidentielle de 2019 ? Il rappelle : « J’ai effectué mon devoir, mais cela ne laisse pas présager de mon intention de me représenter. Et ce, même si la Constitution me permet un second mandat. Cela dit, je peux exercer ce droit, comme son contraire. »
Et de poursuivre : « Je m’oppose à l’idée d’un président à vie. Mais si je me présente, cela sera dans l’intérêt de la Tunisie. Et c’est l’intérêt général qui déterminera ma candidature. »
Puis, il lance un appel aux Tunisiens à voter, en poursuivant : « J’appelle les Tunisiens à voter en masse aux prochaines élections. Elles seront décisives pour le processus démocratique. Tout comme il est important d’élire les membres ainsi que le président de l’ISIE. J’espère qu’il y aura une prise de conscience. »
De plus, il déclare : « Le peuple est un peuple conscient, un peuple responsable. Et j’appelle les Tunisiens à voter pour les compétences. »
Sur le volet de la relation entre le mouvement Ennahdha et le chef du gouvernement, M. Essebsi souligne que le mouvement contrôle le gouvernement Chahed. Qu’il fonctionne selon ses calculs, précisant que « sans le soutien du mouvement, il n’y aurait pas de gouvernement ».
D’ailleurs, il ajoute que la survie de Youssef Chahed à la tête du gouvernement dépend de la position du mouvement. Alors même que le nombre de ministres appartenant à Ennahdha constitue ouvertement une minorité au sein du gouvernement.
Enfin, le président Essebsi n’exclut pas l’appui du chef du mouvement Rached Ghannouchi à Youssef Chahed, lors des prochaines élections présidentielles.