Lors de la rencontre annuelle de la CONECT avec les médias, son président Tarek Chérif et ses représentants ont présenté leurs principales actions pour l’année 2019.
En effet, la CONECT ambitionne de mettre en œuvre toutes ses ressources au service de la PME citoyenne. Et ce, à l’échelle régionale, nationale et internationale pour sa pérennité et son développement.
D’ailleurs, la stratégie élaborée sera, selon les représentants de la confédération, en adéquation avec les défis économiques auxquels est confrontée la Tunisie. Mais aussi en fonction des besoins de développement régionaux et sectoriels.
Ainsi, sur le plan régional, l’intervention de la CONECT visera à promouvoir l’investissement dans les régions. Et des actions cibleront l’employabilité des jeunes issus des régions intérieures.
Et c’est dans ce cadre que la CONECT propose en faveur des jeunes diplômés à la recherche d’un emploi, un programme de formation et perfectionnement. Cette initiative s’adresse aux jeunes diplômés de dix gouvernorats de l’ouest et du sud du pays.
L’objectif est de familiariser les candidats à l’environnement de l’entreprise. Les deux structures Elan by CONECT et PES by CONECT aideront à développer leurs compétences. Ce sont les deux premières entreprises d’entraînement professionnel créées par la CONECT depuis mars 2014.
Par ailleurs, à l’échelle nationale, la confédération poursuivra son action. Et ce, en multipliant les propositions en faveur des différents secteurs économiques et pour les réformes structurelles nécessaires à la reprise économique du pays.
De même, la CONECT œuvre pour une approche participative. Cette dernière inclut toutes les parties concernées dans le cadre d’une concertation nationale inclusive et un dialogue social responsable.
De plus, la confédération concentre son action pour lutter contre le fléau de la contrebande et du commerce illicite. Et ce, par la création du centre « Actions ». Il s’agit d’une structure interne à la CONECT ayant pour but de dénoncer les abus dans les pratiques commerciales.
CONECT : pour la sauvegarde et le développement du tissu industriel
En outre, la CONECT ambitionne de lancer une réflexion stratégique sur la sauvegarde et le développement du tissu industriel tunisien. Et ce, à travers la montée en valeur ajoutée et l’ouverture sur les marchés extérieurs dans une logique de développement durable.
Sur le plan international, et à travers sa structure CONECT International, elle envisage en 2019 de renforcer les acquis en termes de réseautage avec les différentes organisations patronales. Soit en Europe, Afrique, Moyen-Orient, Asie et USA. L’objectif est de contribuer au rayonnement de l’économie tunisienne à l’international.
Egalement, la CONECT organisera des missions d’affaires de prospection à l’étranger. Objectif : multiplier les opportunités d’échanges commerciaux et d’investissements.
Ainsi, la CONECT organisera la manifestation Futuralia, les Trophées de la Femme Manager de l’Année. Elle élaborera aussi l’enquête Miqyes et une étude portant sur le secteur de la fripe en tant secteur exportateur.
Tarek Chérif : « Les solutions sont douloureuses, mais il faut de l’audace pour sortir de la crise »
Dans le cadre de cette rencontre annuelle, Tarek Chérif déclare que les priorités de la CONECT consistent à trouver des solutions fiables aux problèmes des entreprises publiques, du PPP, de la masse salariale de la fonction publique et de la fiscalité.
Dans ce sens, il assure qu’il n’y a aucune possibilité de résoudre ces problèmes tant qu’on ne les traite pas d’une manière très sérieuse. Il faut, selon M. Chérif, arrêter le dogmatisme et dresser une vision claire sur minimum cinq années. Parce que ces problèmes affectent l’investissement, l’exportation et le développement du pays d’une manière générale.
A cet égard, Tarek Chérif affirme que la Tunisie a besoin d’un taux de croissance qui dépasse les 7% minimum et que c’est faisable. Il faut juste opter pour des solutions pérennes pour ouvrir les horizons à la génération future. On est donc obligé de passer par la rigueur pour le bien de la Tunisie, et ce, d’une manière rationnelle.
Pour ce faire, il faut élaborer un programme de cinq ans pour réduire le nombre des fonctionnaires, alléger la masse salariale et encourager l’initiative privée pour créer plus de richesse et d’emplois.
Il faut, en outre, dégager la gestion de l’Etat de certaines entreprises publiques via la privatisation. Car tel est le cas dans le monde entier. Sachant que du monopole ne découle que la mauvaise gestion.
En conséquence, Tarek Chérif préconise de tirer profit des expériences étrangères, notamment celles du PPP. Ce partenariat, en tant qu’accélérateur de croissance, allège l’endettement public et encourage le développement régional. Et par conséquent, l’endettement public sera, selon ses dires, exploité dans l’amélioration des services publics, notamment l’éducation, la santé et le transport.
Dans le même sillage, il a indiqué que la Tunisie a besoin de l’investissement. Il faut donc booster l’investissement pour créer des emplois et de la richesse.
Au final, le président de la CONECT a souligné que les solutions demeurent douloureuses. Mais il faut vraiment de l’audace pour une sortie de crise. Et l’année 2019 est réellement une chance pour la Tunisie, conclut-il.