La présidente du parti destourien libre, Abir Moussi, pointe du doigt le faible rendement de la Commission des Libertés individuelles et de l’Egalité (Colibe).
Ainsi, elle remet en cause ses travaux et appelle le chef du gouvernement à appliquer la parité autour de son équipe gouvernementale.
Selon Abir Moussi, il est impossible de revenir en arrière. Elle renchérit : « On ne peut parler d’une égalité qui prive la femme de sa pension alimentaire. Dans la mesure où l’homme a le devoir de subvenir aux besoins de sa famille et peu importe le revenu de sa femme. »
En outre, elle dénonce un nouveau phénomène, à savoir la multiplication des mariages orfi; et ce, depuis les huit dernières années.
Et revenant sur l’égalité successorale, elle appelle à ce qu’il y ait un débat pour éclairer l’aspect juridique et religieux.
En effet, rappelons que le travail de la Colibe consiste à harmoniser la législation tunisienne. Car, elle comporte un certain nombre de dispositions liberticides et anachroniques datant parfois de la période coloniale. L’harmonisation doit donc se faire en fonction des impératifs de la démocratie et de l’Etat de droit.
Enfin, Abir Moussi est d’avis qu’une réhabilitation de l’histoire des femmes en islam est d’actualité. Une mise en perspective de ses valeurs progressistes et égalitaires permettra de réconcilier l’islam avec la modernité, les droits de l’homme et l’égalité des genres.