Au programme : le volet économique, les négociations avec l’UGTT, mais aussi la visite du chef du gouvernement Youssef Chahed à Paris.
Invité sur les ondes radiophoniques, Lotfi Ben Sassi, le conseiller économique du chef du gouvernement est revenu sur les augmentations salariales de la fonction publique, assurant que les négociations étaient difficiles. Il souligne : « Je me réjouis de cette approche participative, notamment de cette quête permanente du consensus. Ce qui a valu à la Tunisie le prix Nobel de la Paix ».
Lotfi Ben Sassi : faire une autre politique, mais surtout la politique autrement
Il poursuit : « La Tunisie n’a pas choisi le schéma le plus court, mais le schéma le plus sûr, à savoir le schéma des négociations. Et c’est dans cet esprit là, qu’on continuera à travailler. »
A propos de l’impact financier des augmentations de la fonction publique et dans le secteur de l’Education, le conseiller économique du chef du gouvernement a souligné qu’il n’y aura aucune incidence sur les équilibres financiers. Il précise dans ce contexte : « Dans tous les cas, nous n’aurons pas recours à des emprunts internes ou externes. »
Tout en ajoutant que les augmentations auront un impact financier dont la somme varie entre 600 et 700 MDT pour l’année 2019 seulement. « De ce fait, seul le ministre des Finances est amené donner le bon chiffre. »
Interrogé sur une éventuelle loi de finances complémentaire, M. Ben Sassi a répondu : « Au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas lieu de parler de loi de finances complémentaire. »
Revenant sur l’impact financier de l’année 2018, M. Ben Sassi a rappelé le maintien de l’équilibre du déficit budgétaire à 4.9%. « Cela dit, ce n’est pas parce que c’est le FMI qui le demande, mais parce que c’est la responsabilité des dirigeants, car le déficit c’est le cumul des dettes. Et nous comptons atteindre 3.9%en 2019 », renchérit-il.
Et d’ajouter : « Notre intérêt est de faire une autre politique, mais surtout de la politique autrement. »
La gouvernance du secteur des hydrocarbures
M. Ben Sassi a souligné : « On a beaucoup perdu de notre autosuffisance énergétique. En 2012, il y avait de l’auto-suffisance à 80%, aujourd’hui on est à 43%. Il s’agit d’un secteur stratégique pour le pays qui connaît un retard en termes de gouvernance et de régulation. »
Il ajoute : « Que ce soit l’eau, l’électricité, il y a un problème de gouvernance. On est resté dans un modèle de gouvernance des années 60, alors qu’il y a d’autres modèles nous permettant de recourir à un autre type de modèle, afin d’avoir un meilleur service au citoyen. Ce qui permet de réduire les coûts et donner la voie à l’approche participative. Et expliquer que c’est dans l’intérêt général qu’il faut s’y engager. »
La visite de Youssef Chahed à Paris
Il conclut : « Une visite officielle de très haut niveau qui va permettre de renforcer les relations bilatérales au niveau économique. »