Que faut-il penser du paysage politique actuel? Y aura-t-il des alliances avec d’autres partis pour Al Badil Ettounsi? Mohamed Bennour, membre du parti Al Badil Ettounsi apporte son éclairage.
Il précise dans ce contexte : « Le climat politique est morose. Cela revient en partie au manque de transparence. D’ailleurs, on comprend mieux que les jeunes se désintéressent de la politique. Aujourd’hui, il y a un devoir de résistance. A mon avis pour y remédier, il faut ouvrir le débat et les écouter réellement. »
Réunir les forces démocratiques
Puis, évoquant le tourisme parlementaire, M. Bennour indique : « Les députés qui se disent démocrates ou centristes ont pour soucis de glaner quelques sièges au parlement, lors des prochaines élections. Et il est important de réunir les forces démocratiques ensemble. »
D’ailleurs, il ajoute : « Je suis démocrate et je n’exclue aucune famille politique. Il faut rappeler que je faisais partie des militants des droits de l’Homme qui ont toujours dénoncé la répression qu’ils ont subi pendant les années de dictature ».
Et de poursuivre : « Il faudrait souligner que les autres partis et militants qui ont souffert eux aussi des exactions et de la répression de la machine policière du parti unique ou de Ben Ali, ont résisté à la dictature sans jamais recourir à la violence… »
M. Bennour souligne également : « …et je ne fais aucun calcul politique lorsque la patrie est en danger ».
Enfin, il conclut : « Seul un sursaut national pourra sauver la Tunisie. Une union entre tous les partis démocrates sur la base d’un programme clair. Un programme de salut public qui obtiendrait une large adhésion de notre peuple nous sauvera. Les Tunisiennes et les Tunisiens espèrent voir un front solide autour d’une seule liste au nom de cette union dans chaque circonscription à laquelle participeraient la société civile et l’UGTT. Sans cela Ennahdha sera le seul vainqueur des élections de 2019. »
« Un sursaut national » pour ne pas dire « révolution »?