L’instance administrative régionale de Gafsa menace d’entamer une série de grèves locales dans le gouvernorat, prochainement. Cette série de grèves serait couronnée par une grève générale régionale. Et l’escalade à Gafsa n’est pas à exclure.
Dans un communiqué rendu public récemment, l’instance est revenue sur les raisons de la protestation. En effet, la filiale régionale de l’UGTT a pointé du doigt l’absence de tout modèle de développement capable de dynamiser le gouvernorat. Ainsi, elle accuse le gouvernement de tarder à mettre en place ce modèle.
Pourquoi décréter une grève générale à Gafsa ?
Par ailleurs, l’instance évoque la dégradation de la situation des hôpitaux et l’accès à la santé publique. Elle pointe du doigt la détérioration de l’infrastructure sanitaire, le manque de médecins spécialistes et d’équipements médicaux.
L’instance a mis en garde contre la détérioration de la situation environnementale dans la région, à cause des activités minières. Les activités minières se sont pas sans impacter la santé des citoyens. Il n’existe aucune stratégie nationale qui vise la réduction des effets néfastes des activités minières sur l’environnement, selon la même source.
L’éducation subi aussi des problèmes endémiques à Gafsa. L’instance régionale déplore la situation des établissements éducatifs dans le gouvernorat. S’ajoute à cela que cette dégradation impacte négativement le niveau éducatif des élèves dans la région.
La commission a rappelé que le nombre croissant des chômeurs dans les régions. Ce qui a fait que Gafsa soit parmi les premiers gouvernorats en taux de chômage. Les travailleurs des chantiers quand à eux, continuent de souffrir de la non régularisation de leur situation. Le communiqué proteste contre « l’absence de toute action de développement dans le gouvernorat ». S’ajoute à cela que tous les projets prévus par le gouvernement dans la régions n’ont pas encore vu le jour.
Enfin, l’instance a cité d’autres problèmes, à l’instar de la propagation de la pauvreté, la dégradation du pouvoir d’achat et la détérioration de la situation des infrastructures.