Ibrahim Debbache, président de la Chambre syndicale des concessionnaires et des constructeurs des matériels roulants a annoncé que le secteur automobile a connu une situation critique en 2018. Et ce, suite à une baisse remarquable de ventes des véhicules de 20% par rapport à 2017.
Cette baisse est due à la hausse vertigineuse des prix des voitures qui s’explique par la dépréciation du dinar. S’ajoute à cela l’augmentation des taxes à l’importation et les difficultés de financement et à des taux très élevés.
Pour l’année 2019, M. Debbache a estimé qu’il faut s’attendre en plus des restrictions quantitatives imposées par les services du ministère du Commerce et de la dépréciation du dinar, à la hausse de l’IS prévue par la loi des finances de 2019 (35%).
Ce contexte défavorable constitue, selon ses dires, une entrave pour les concessionnaires pour se préparer aux enjeux futurs du secteur automobile dans le monde. Notamment avec les nouvelles normes internationales d’homologation (WLPT), la montée fulgurante de la voiture électrique et les normes de dépollution « zéro émission ».
Face à cette situation, M. Debbache et les professionnels du secteur ont appelé à la reconduction pour les opérateurs historiques des quotas de 2018 et l’adoption d’un quota minimum de 800 unités pour les nouveaux opérateurs. Ils ont appelé également à obtenir, en septembre 2019, une redistribution des quotas non réalisés par certains concessionnaires au profit des autres.