Le ministre des Affaires sociales propose la mise en place d’un pacte entre le gouvernement et les habitants du gouvernorat de Gafsa. Et ce, pour mettre fin aux mouvements sociaux et reprendre définitivement la production des phosphates.
Dans une déclaration accordée à l’agence de presse turque Anadolu, le ministre des Affaires sociales propose d’exploiter un minimum des revenus du phosphate pour le développement régional du gouvernorat. En contrepartie, les habitants s’engagent à assurer la paix sociale et ne plus entraver le bon déroulement de la production du phosphate. Ainsi, le ministre a plaidé pour un pacte social.
D’ailleurs, le ministre affirme par la même occasion qu’il est possible d’établir ce pacte suite à des concertations avec les habitants du gouvernorat. Pour lui, l’impact ne peut être que positif. Car, les méthodes utilisées par le gouvernement actuellement sont incapables de contenir la colère populaire. Notamment avec la cadence effrénée des revendications.
Depuis 2011, la production du phosphate est sur une courbe décroissante à cause des grèves à répétition, des sit-in et du blocage des appareils de production. Tous les chiffres depuis 2011 confirment que la Tunisie n’a pas renoué avec le niveau de production de phosphate de 2010.
En effet, en 2018, la production de phosphate a atteint à peu près trois millions de tonnes, chiffre qui demeure en deçà des chiffres de 2010. Notons qu’en 2010, la production avoisinait les huit millions de tonnes. Au vu de tous ces chiffres, le pacte social devient une question urgente.