L’UTICA a organisé, le 25 février 2019, un séminaire sur les services, la mobilité et la protection des investissements, dans le cadre du futur accord de libre- échange complet et approfondi (ALECA).
Au cours de ce séminaire, l’organisation du quatrième cycle de négociations fin avril 2019 à Tunis a été annoncée. De même, les résultats du troisième cycle de négociations qui s’est tenu en décembre 2018 à Bruxelles, ont été présentés.
Ouvrant les travaux de ce séminaire, Hamadi Kooli, vice-président de l’UTICA, a rappelé que le partenariat privilégié entre la Tunisie et l’Union européenne a été lancé en 1995 avec la signature de l’Accord d’association. Après cet accord, qui a permis la libéralisation des échanges des produits industriels, la Tunisie se prépare aujourd’hui à la négociation de l’ALECA.
Ces nouvelles négociations, a souligné le vice-président de l’UTICA, doivent se dérouler dans le cadre d’une approche participative de toutes les parties concernées par l’accord. Et notamment l’UTICA qui a toujours souligné la nécessité d’une plus grande implication du secteur privé dans la préparation et la conduite de ces négociations.
Convergence réglementaire
Le vice-président de l’UTICA a souligné la nécessité de mettre en œuvre un nouveau mode de protection des investissements. Mais également de prendre d’autres mesures relatives à l’amélioration de l’environnement économique et juridique. Il a mis l’accent sur l’importance de la convergence réglementaire, une lourde tâche nécessitant notamment des fonds importants.
M. Kooli a aussi souhaité que la question de l’accès aux fonds structurels soit inscrite à l’ordre du jour des négociations. Car, il affirme que la conclusion de l’ALECA pourrait :
- Constituer une opportunité pour la Tunisie;
- Lui permettre d’accéder à un marché européen de 500 millions d’habitants;
- De moderniser ses entreprises;
- De mettre à niveau son environnement économique;
- D’accélérer les réformes nécessaires.
Toutefois, a ajouté M. Kooli, l’importance de cet accord ALECA et son impact considérable sur l’avenir de la Tunisie nécessitent des préalables importants et incontournables. Il s’agit notamment :
- De la réalisation d’études sectorielles d’impact de cet accord;
- La définition des besoins de convergence réglementaires et des réformes à mettre en place;
- L’étude des besoins de mise à niveau des entreprises de chaque secteur et les investissements nécessaires.
Respect de la transparence
De son côté, Mme Monika Hencsey, représentante de l’Union européenne a souligné qu’il est nécessaire de s’assurer l’implication du secteur privé et de la société civile tunisienne pour réussir cet accord. Et d’ajouter qu’il est nécessaire, dans le cadre des négociations, de veiller au respect de la transparence; avant de présenter les différents volets couverts par la coopération entre les deux parties.
Prenant à son tour la parole, Mme Fatima Oueslati, Directrice générale de l’Unité de gestion par objectif/ALECA, a réaffirmé l’importance d’impliquer le secteur privé dans toutes les phases des négociations. Elle a mis l’accent sur la démarche participative adoptée par la partie tunisienne.
Les débats qui ont eu lieu dans les différents panels ont porté notamment sur les défis et les impacts les plus importants de l’accord ALECA sur les différents secteurs des services.