Plusieurs raisons incitent la Banque centrale de Tunisie (BCT) à ne pas retirer les billets de 50 dinars du marché. Lors de son audition, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, a exposé son argumentaire en faveur du non-retrait des billets de 50 dinars.
Lors de la discussion, les députés soutiennent que le retrait des billets de 50 dinars pourrait contribuer à la lutte contre l’économie informelle. D’un revers de la main, le gouverneur de la Banque centrale balaie le raisonnement des députés. En invoquant trois raisons, Marouane El Abassi n’y va pas de main-morte.
Le gouverneur de la BCT a affirmé que cette mesure impose plusieurs défis à plusieurs niveaux. En premier lieu, l’impression de nouveaux billets nécessite entre 4 et 6 ans. S’ajoute à cela son coût astronomique (200 millions de dinars).
En deuxième lieu, Marouane El Abassi affirme l’absence d’un cadre juridique qui oblige les Tunisiens désireux de changer leur billet de 50 dinars à ouvrir de comptes bancaires, pour le versement de la valeur de ces billets.
En troisième lieu, il cite d’autres expériences internationales. Il affirme que l’Inde et le Venezuela ont expérimenté cette procédure. Mais que l’expérience n’était pas concluante, affirme-t-il