Le ministère des Affaires culturelles a annoncé que la Tunisie sera présente à l’édition 2019 de la Triennale de Milan avec un stand comportant cinq projets exceptionnels, cinq prototypes de réalisations tunisiennes purement inspirées de la nature.
« L’émergence d’une culture naturelle et son évolution », tel est le thème de la participation tunisienne à cette 22e édition de cet événement-phare du calendrier international.
Participation qui met en lumière la richesse naturelle tunisienne et également le savoir-faire humain tunisien qui a permis à ces projets de s’adapter à leur cadre naturel, créant ainsi de la valeur ajoutée.
Dar Hi, Dar Nejma, l’oasis de Rjim Maâtoug, les potières de Sejnane et le village de Ken
Le visiteur de l’exposition pourra ainsi admirer le projet « Dar Hi » à Nefta, implantée au cœur de l’oasis et de la célèbre corbeille de Nefta. Espace enchanteur qui raconte cette subtile et magnifique fusion entre l’architectural et le naturel. Le voyage d’initiation, de découverte, d’échange se poursuit au sud tunisien.
Pour ceux qui cherchent à se ressourcer et surtout à s’ouvrir aux autres, au monde, dans un cadre écologique naturel et humain exceptionnel, le stand tunisien propose « Dar Nejma » à Tozeur, située également à quelques pas de la palmeraie, au cœur de la médina de Tozeur. Avec ses beaux murs construits avec les célèbres briques de Tozeur, cette maison restaurée et aménagée raconte bel et bien les traditions locales sans aucune fausse note.
Cette douce balade au sud tunisien continue avec la présentation, toujours dans le cadre du stand tunisien aménagé à l’occasion de la Triennale de Milan, de l’oasis de Rjim Maatoug, une belle illustration de ce dialogue entre l’homme et la nature. Projet ambitieux qui a permis de réhabiliter cette zone désertique en créant une nouvelle oasis.
Le visiteur de la Triennale de Milan pourra aussi admirer outre le stand tunisien, le savoir-faire ancestral des potières de Sejnane qui a offert à la Tunisie sa première inscription sur la liste représentative de l’UNESCO.
Le village de « Ken », situé à 80 km de Tunis, à Bouficha, est une superbe cité des arts dédiée à la création, la formation et la recherche et réunissant des artisans de différents horizons, gardiens de la tradition. Il restitue en quelque sorte le passé, raconte le présent pour dessiner le futur dans le cadre d’une philosophie basée sur l’harmonie.
Un vaste jardin botanique
Ces cinq projets présentés à la Triennale de Milan se veulent un passionnant voyage au-delà de toutes les frontières géographiques, un beau récit sur la rencontre entre Dame Nature et l’Homme et aussi sur les réalisations de l’homme dans son milieu naturel. Des réalisations qui s’adaptent bel et bien avec le cadre géographique et naturel.
Le stand tunisien se veut un retour aux sources, aux origines… Point de déracinement. C’est tout simplement le récit de cet Homme qui a choisi d’être cœur et âme à l’écoute de la nature, c’est le récit de cette philosophie tunisienne qui œuvre pour préserver le naturel et de le fusionner avec le culturel dans une approche globale où l’écologique et l’économique vont de pair.
Entre les palmeraies qui font la renommée de la Tunisie, le visiteur poursuit sa balade ensoleillé dans le stand tunisien. La visite touche à sa fin avec un atelier d’initiation à quelques savoir-faire tunisiens, témoins d’un respect total et sacré de tout ce qui est naturel.
Cette clôture en beauté se veut être également une invitation aux visiteurs. Primo, pour faire la découverte de la Tunisie des traditions et des arts, la Tunisie avec sa nature enchanteresse et sa lumière qui a fait rêver tant de peintres. Secundo, pour réfléchir à l’avenir de l’Homme et à l’importance de penser à des créations à la fois originales et authentiques.
Notons que la Triennale de Milan est une institution culturelle qui a pris ses quartiers dans le Palazzo dell’Arte du Parc Sempione. Elle a été créée en 1923 pour promouvoir les arts italiens et le développement de l’architecture.