L’Aleca sera-t-elle une meilleure intégration de l’économie tunisienne dans l’espace économique européen? Mais plus encore une opportunité pour la Tunisie.
L’Aleca a pour objectif d’approfondir les relations entre la Tunisie et l’Union européenne sur la base d’un rapprochement réglementaire et d’une réduction des obstacles non tarifaires qui constituent des entraves au développement du commerce et de l’investissement.
Notons que l’Union européenne et la Tunisie ont déjà créé une zone de libre-échange, suite à la conclusion de l’Accord d’Association de 1995.
Rencontré lors de la conférence de presse à l’Utica, Moncef Felli, secrétaire général de la chambre nationale des agents d’assurance, est revenu sur l’Aleca sous l’angle de son impact sue les assurances.
Il précise: « Il suffit de jeter un coup d’oeil sur le marché des assurances et les rapports annuels des compagnies. D’ailleurs, ce sont des société sous capitalisées. Elles ne peuvent soutenir la comparaison avec les sociétés européennes aussi bien au niveau de la concurrence, des prix ni à celui de la qualité des services« .
Il conclut: « Je ne vois pas tous ces acteurs de notre marché capables de concurrencer le marché européen. Au niveau de l’assurance, nous n’avons pas intérêt à ce que l’Aleca soit signée. Les assurances européennes peuvent s’installer facilement en Tunisie, mais je vois mal une société tunisienne d’assurance s’établir à Paris ou à Londres. »
Selon le communiqué de la Commission européenne, la portée de cet accord sera limitée à la suppression progressive des droits de douane sur les produits manufacturés et à la mise en place de quelques concessions pour les échanges des produits agricoles. Cet accord de libre-échange a été établi sur une base asymétrique et progressive en faveur de la Tunisie – étant donné que l’Union européenne a ouvert son marché pour les importations tunisiennes plus vite et de manière plus étendue que la Tunisie ne l’a fait pour le commerce dans l’autre sens.