Abdelaziz Bouteflika a annoncé dès 2018 sa candidature à sa propre réélection pour la présidentielle du 18 avril 2019. Il brigue un cinquième mandat alors qu’il ne s’exprime plus depuis 7 ans. Depuis son AVC en 2013, son état de santé s’est beaucoup dégradé.
Mouwatana, un groupe de contestation algérien à l’origine des manifestations
Depuis plusieurs mois, un groupe de contestation Mouwatana, composé de plusieurs personnalités et de partis politiques appelle au boycott de cette élection.
Le vendredi 22 février, ce groupe a lancé à travers les réseaux sociaux un appel à protester dans les rues d’Alger. Les manifestants ont été nombreux à répondre malgré l’interdiction de rassemblement en vigueur depuis 2001.
Les rassemblements ont eu lieu aussi dans d’autres villes du pays: Mostaganem, Tlemcen,Oran, Kherrata, Annaba ou Jijel.
Le mouvement de protestation prend de l’ampleur, la manifesation du vendredi 22 février n’avait jamais rassemblé autant de monde depuis 20 ans. Après les avocats, ce sont les étudiants qui sont descendus dans la rue pour dire non à un 5ème mandat.
Etant donné son état de santé, le Président Bouteflika a vraisemblablement confié la gestion du pouvoir à une délégation bien structurée au sein du FLN depuis 7 ans. D’où le malaise ressenti par la population qui a toujours nourri un profond respect pour le Président Bouteflika.
Selon Ali Benouari, ancien ministre du Trésor, le président algérien se trouve à Genève pour des soins médicaux. S’l est réelu il n’ira pas au bout de sa candidature: »Ll est à bout de souffle, il ne parle plus et est en permanence sous perfusion ».
Ce vendredi 1er Mars, il faut s’attendre à des manifestations de plus grandes ampleur dans toute l’Algérie. La date limite de dépôt étant fixée au 3 mars. Une journée « Ville morte » est prévue ce jour-là.
Enfin, l’opposant franco-algérien Rachid Nekkaz est soutenu par une partie des Algériens au point de l’aider à obtenir les 60 000 parrainages d’électeurs pour se présenter aux élections.
Un petit aperçu du nombre d’étudiants qui manifestent #Alger #Algerie pic.twitter.com/DTyTjmaKdl
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 26 février 2019