L’idée devient de plus en plus claire. La société civile se présentera-t-elle en tant que candidate aux prochaines élections?
Une bonne partie des Tunisiens la voit comme un sursaut patriotique pour une Tunisie de demain. A quoi faut-il s’attendre concernant les élections ? Les Tunisiens voteront-ils en masse le jour J.
Moez Attia, président de l’association Kolna Tounes, estime que la société civile joue un rôle très important dans tout le cursus des élections habituelles, depuis 2011 à ce jour.
Citant l’exemple de la supervision des élections et celui du processus électoral, M. Attia a rappelé que le défi est primordial. Autrement dit, le principal défi est de trouver comment inciter les électeurs à aller voter le jour J. Il ajoute : « C’est une mission qui n’est pas impossible, mais je pense qu’il s’agit d’une responsabilité pour la société civile ».
Mais une autre question demeure essentielle : la société civile sera-t-elle candidate aux prochaines élections ? A cette question, M. Attia a répondu : « Il y a des mouvements comme Mouatinoun qui sont en train de prendre forme. Idem pour l’UGTT. A mon avis, après les résultats des élections municipales, les mouvements citoyens ainsi que des listes indépendantes auront leur chance. D’ailleurs, il y a de la place pour tout le monde. »
Il ajoute : « Il est important de clarifier les programmes électoraux à travers des débats constructifs et expliquer aux Tunisiens qu’on n’a plus besoin d’une campagne électorale comme celle de 2014 ou de 2011, car les Tunisiens cherchent des actions et non des promesses ».
Autre question : les associations Atide ou Mourakiboun ont-elles le droit de superviser les congrès des partis politiques ?
Il conclut : « Pour les partis politiques cela reste délicat, car si on ouvre la porte à un seul parti, il faudra le faire pour les 217 autres. Cela dit, reste à savoir si ces associations ont les moyens de superviser l’ensemble des congrès, mais plus encore disposeraient-elles de tous les moyens pour le faire dans les règles de l’art. »