Le trentième anniversaire de la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) était pour le Secrétariat Général de l’UMA l’occasion d’identifier les freins à l’essor de l’Union.
Malgré la réussite de nombreuses réalisations dans divers domaines, la réalité de la situation actuelle de l’Union ne doit pas être occultée. Ce n’est un secret pour personne que l’UMA vit depuis des années l’impact d’une crise politique. Celle-ci a freiné son essor, impacté négativement son image et porté atteinte à sa réputation et son prestige.
De plus, la situation s’est encore compliquée par le phénomène de réduction des ressources déjà rares au départ, tant humaines que matérielles, d’une part. Et le recours fréquent au report des réunions maghrébines, d’autre part.
Ainsi, cela conduit l’Union à sa situation actuelle qui présage d’une menace imminente pour le processus de l’Union. Et ce, si rien n’est entrepris pour y faire face et la contenir le plus tôt possible.
Et la difficulté de la situation actuelle constitue à présent un défi grave. Il ne peut être surmonté que par la tenue d’au moins un sommet maghrébin. Cette question fait aujourd’hui l’unanimité.
Capitaliser sur les réussites et corriger les erreurs
Conscient donc de la gravité de cette situation et de ses effets négatifs sur l’action du Maghreb et pour surmonter la récession actuelle, le Secrétariat général a entrepris d’agir et de frapper à toutes les portes. Il a intensifié ses efforts dans des conditions de travail extrêmement difficiles. En utilisant les moyens et les possibilités dont il disposait.
Alors, le Secrétaire général s’est déplacé dans les différentes capitales du Maghreb, afin de trouver une solution appropriée à cette crise. « C’est une situation qui peut être surmontée très rapidement, à condition d’y consacrer de la volonté, de la détermination, de faire des efforts concertés, d’avoir des objectifs communs, d’y mettre tout son cœur et son esprit… », lit-on dans un communiqué du Secrétariat général de l’UMA.
Plan d’action 2017-2019 pour le Maghreb
D’ailleurs, le Secrétariat Général de l’UMA s’est engagé fin 2016 à élaborer un ambitieux plan d’action pour la période allant de 2017 à 2019. Il y a présenté ses vues et propositions concernant le développement du système de l’Union dans son ensemble. Mais aussi, l’amélioration de son efficacité et de la rentabilité de ses performances au service de la collaboration maghrébine dans divers domaines.
En effet, pour le Secrétariat Général, ce plan, le premier du genre au niveau de l’action maghrébine, reflète sa vision pendant la période cible et le rôle des institutions de l’Union dans leurs domaines respectifs pour atteindre les objectifs fixés par les dirigeants de l’Union. Objectifs qui sont ceux insérés dans la Convention de Marrakech et développés ultérieurement au cours des six sommets qui ont suivi le sommet fondateur.
De plus, ce plan d’action a permis la réalisation de plusieurs acquis et avantages matériels et immatériels, marquée par le retour fort de l’Union du Maghreb Arabe dans le paysage international et régional; et ce, après une longue absence. Mais aussi sa participation, à toutes les activités et à tous les programmes pertinents, marquée notamment par l’établissement de relations de coopération avec plusieurs groupes économiques régionaux et organisations régionales et internationales et la conclusion de nombreux accords avec des organisations régionales et internationales.
Enfin, le Secrétariat Général prépare actuellement le lancement de deux projets importants. Le premier est le lancement effectif du programme d’alerte précoce au Maghreb. Et le second, qui a franchi des étapes importantes, est celui du rapprochement des investisseurs et des principaux chefs d’entreprise, avec le Transmaghreb (train qui reliera Tunis à Casablanca).