Un milliard et demi de musulmans d’un côté, presque autant côté chrétien. Et au milieu, quelques millions de juifs plus forts que les premiers cités, sans compter les pro-juifs déclarés et non déclarés. Saupoudrez avec un mélange appuyé de violence et vous aurez un cocktail explosif, dont on ne cesse de voir les effets dévastateurs.
Et il ne s’agit pas de savoir qui a tiré le premier, le décor étant planté. Des peuples en détresse, en déshérence, suffisamment assez pour inviter à la compassion, à la solidarité, et à la promotion de la paix entre les hommes.
Hobbes nous a prévenus : « l’homme est un loup pour l’homme. » S’aimer les uns les autres en dépassant tout ce qui divise et sépare, pour ne retenir que tout ce qui unit et rapproche.
A Abu Dhabi où il vient de se rendre pour prêcher la bonne parole- une première dans la péninsule arabique-, le Pape François ne pouvait ne pas avoir à l’esprit la tragédie palestinienne. Pourtant, des souffrances du peuple palestinien, pas un mot.
Et nul besoin de se demander quelle mouche a piqué Sa Sainteté pour qu’il en arrive à snober ainsi la plus grande injustice de ce siècle. Le fait que cheikh Al Azhar soit accouru du Caire pour la bonne cause, cela n’a pas adouci pour autant certaines mœurs… Il était évident que Washington et Tel-Aviv étaient passés par là.
On ne peut que le regretter, d’autant que Sa Sainteté s’est appesanti sur le sort des Syriens, des Irakiens, des Yéménites, sans oublier celui des Libyens. Et là aussi, il n’a soufflé mot sur les responsables de toutes les horreurs que connaissent les peuples de la région.
A ce propos, avez-vous enregistré une quelconque réaction officielle arabe digne de ce nom pour déplorer cet impair ?
Il faudra peut-être attendre le prochain Sommet arabe de Tunis pour y voir plus clair… Un monde plus juste et plus équitable, qui s’en soucie vraiment aujourd’hui, à part le Pape ?
Il ne sert à rien d’être dans son droit, ni aujourd’hui, ni hier, pas plus que demain…