La plasturgie est à la croisée des chemins. Aujourd’hui, le secteur de la plasturgie regroupe 500 entreprises et emploie près de 15 mille personnes. Quant à son PIB, il est estimé à 3%. Il fait preuve d’optimisme. D’où le lancement du Groupement tunisien des industriels de la plasturgie (GTIP) qui est né en ce jeudi 7 mars 2019 à Tunis.
Une conférence de presse s’est tenue à cet effet pour présenter ce groupement qui est composé, dans une première phase, essentiellement de sociétés françaises implantées en Tunisie. La création de ce groupement a été le fruit d’une large concertation réunissant les acteurs de ce secteur dynamique dont le potentiel demeure sous-exploité.
GTIP: l’exploitation des synergies communes
Outre la défense des intérêts de cette filière, l’exploitation des synergies communes et la création de la valeur demeurent les facteurs clés de ce groupement. D’ailleurs, il se propose d’être une interface utile qui permettra aux entreprises de cette filière d’avoir plus de poids, de se faire entendre par les autorités et surtout d’être une force de proposition.
Présent lors de l’événement, Chakib Dabbabi, directeur général du groupe Plastivaloire met l’accent sur l’importance de cette démarche. Il précise, en effet, que regrouper les professionnels de la plasturgie technique, cela permettra de travailler ensemble sur des problématiques communes. Il ajoute: « A mon avis, à travers cette initiative, ce secteur connaîtra des changements en passant d’une usine de production en des centres de compétences en termes de développement. »
Evoquant les difficultés du secteur, M. Dabbabi revient sur la lourdeur de la bureaucratie. Citant l’exemple des problèmes logistiques de recyclage, les industriels sont soumis à l’obtention d’une autorisation pour jeter les déchets, alors qu’il aurait suffi de simplifier les démarches. Il précise: « Quand on est sous douane, il faut attendre une autorisation pour jeter des déchets de production ou des équipements inutilisables”.
Et de poursuivre: « Face aux obstacles, certaines entreprises hésitent à rester ou à développer car il y a des obstacles ingérables, il faut passer par un pays d’opportunité et non à un pays d’autorisation ».
De son côté, Emna Ben Amor-Dimassi, membre directeur de la chambre de commerce tuniso-française et présidente de la commission industrie, met l’accent sur l’importance de cette démarche qui permet de promouvoir la destination Tunisie.