Du jamais vu. Un vrai drame s’est passé. Vingt élèves, dont 17 fillettes et trois garçons, ont été victimes de harcèlement et de viol par un instituteur.
En effet, la tragédie s’est déroulée dans l’une des écoles primaires de Sfax. Le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki, souligne dans une déclaration aux médias que le nombre des victimes serait probablement à réviser à la hausse. Quant au déroulement de l’enquête, elle suit son cours. Et ce, en coordination avec toutes les structures liées à la protection de l’enfance.
Par ailleurs, les enfants victimes font l’objet d’un suivi psychologique, par des médecins de la cellule psychiatrique de Sfax.
Mais que mentionne la législation tunisienne en cas de viol sur mineur et quand le violeur a autorité sur la victime ?
L’article 227 du code pénal
Article 227 (nouveau) – Est considéré viol, tout acte de pénétration sexuelle, quelle que soit sa nature et le moyen utilisé, commis sur une personne de sexe féminin ou masculin, sans son consentement. L’auteur du viol est puni de vingt ans d’emprisonnement. Le consentement est considéré comme inexistant lorsque l’âge de la victime est au-dessous de seize (16) ans accomplis. Est puni d’emprisonnement à vie, l’auteur du viol commis […] 2) Sur un enfant de sexe féminin ou masculin âgé de moins de seize (16) ans accomplis. […] 4) Par une personne ayant autorité sur la victime ou abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions. […] 6) Si la victime est en situation de vulnérabilité due à son âge avancé, ou une maladie grave, ou une grossesse, ou une carence mentale ou physique, affaiblissant sa capacité de résister à l’agresseur. Le délai de prescription de l’action publique concernant l’infraction de viol commis sur un enfant court à compter de sa majorité.