Le décès de douze nourrissons a fait réagir les Tunisiens. Il s’agit d’une affaire qui prend la tournure d’une mobilisation générale de l’opinion publique.
Face au drame, l’Etat est mis au défi de révéler la vérité. Et ce sont de simples citoyens qui sont descendus à la Kasbah, dans l’après-midi du mardi 12 mars, vers 17 heures, pour crier leur indignation.
Estimés à plus d’une centaine, ils scandaient : « Les pilleurs de notre pays, les assassins de nos enfants. » Mais plus encore, les manifestants portaient des cartons, symboles de ceux dans lesquels sont remis les nourrissons décédés.
Rappelons que d’après la nouvelle ministre de la Santé par intérim, Sonia Becheikh, la première cause du décès serait liée à une infection nosocomiale.
Par ailleurs, les forces de l’ordre sont intervenues et ont usé de la violence pour disperser les manifestants. Pour cause : la manifestation n’était pas autorisée.