Dans le cadre des Journées nationales de l’initiative spéciale et de la réinstallation des entreprises, l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII) a organisé jeudi une journée sur le thème “La loi de finances de 2019”.
Il est clair que les entreprises nouvellement créées doivent démarrer leurs activités dans un délai ne dépassant pas les deux ans à partir de la date de déclaration du projet d’investissement et tenir une comptabilité conformément à la législation en vigueur. Mais qu’en est-il en réalité?
Omar Bouzouada, Directeur Général de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation, met l’accent sur le rôle que l’APII. Il précise dans ce contexte : « Notre objectif est celui de faciliter aux jeunes entrepreneurs les démarches administratives. »
De son côté, Mounir Hbaieb, trésorier national du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise CJD (une centrale patronale qui défend les intérêts des jeunes entrepreneurs de moins de 45 ans) met l’accent sur les difficultés rencontrées pour les jeunes entrepreneurs à se lancer dans l’entrepreneuriat. « C’est l’environnement des affaires qui n’aide pas beaucoup », réplique-t-il.
Il précise: « Avec la dernière loi de finances, l’environnement des affaires peut être meilleur en Tunisie. Car, malgré les efforts, la mise en application sur le terrain révèle des défaillances ».
Selon lui, il faut améliorer les procédures administratives, car mêmes dans les meilleures législations du monde, il faut appliquer les lois.
Il ajoute que les procédures administratives prennent du temps. Et notamment plus d’un mois pour la création d’une entreprise. Contrairement aux pays voisins, comme le Maroc ou d’autres pays étrangers comme les USA, où la création d’une entreprise ne dépasse pas les 24 heures.
Ce qu’il faudrait faire à son avis, avant d’adopter une LF, c’est d’écouter les gens et tenir compte des intérêts des contribuables car ce sont eux qui constituent à l’économie. « Miser sur la digitalisation, attirer le secteur informel vers le secteur formel. Il s’agit de notre cheval de bataille », ajoute-t-il.
Rappelons que la loi de finances prévoit également un taux de 10% pour les activités artisanale, agricole, de pêche ou d’armement de bateaux de pêche.
Wejdi Abdelhadi, expert comptable, a souligné lors de sa présentation la création d’une banque des régions. Dotée d’un capital de 400 millions de dinars, elle interviendra dans le cadre du développement du système de financement dans les régions et la mise en place d’un nouveau modèle capable de remédier aux insuffisances constatées. Et ce, afin de faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises aux financements.
Il conclut : « Les transactions des banques, des compagnies d’assurance, des sociétés exerçant dans le secteur des télécommunications et des sociétés exerçant dans le secteur du pétrole et des hydrocarbures, sont soumises à une contribution exceptionnelle de 1% des transactions déclarées au profit des caisses sociales. Et ce, à partir du 1er janvier 2020 et des années suivantes ».