Le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, a prononcé un discours à l’occasion du 63ème anniversaire de l’Indépendance.
Il déclare : « La Tunisie a obtenu son indépendance effective le 20 mars 1956 après une âpre lutte qui a duré des décennies. » Les Archives nationales en abritent le document officiel. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, plus qu’auparavant, le pays a besoin d’unité pour sauver cette laborieuse transition démocratique.
BCE met en garde les Tunisiens
Evoquant le partage des pouvoirs, le chef de l’Etat a indiqué que la Constitution stipule que le pouvoir exécutif est géré par le président de la République, le chef du gouvernement et le président du Parlement. « Ce qui n’est pas le cas. C’est une violation flagrante de la Constitution qui a donc besoin d’être amendée».
« Le pouvoir exécutif est actuellement entre les mains d’une seule tête de l’exécutif. La charge du président de la République a été laissée sans pouvoir. Cela dit, si le gouvernement avait pu mener à bien sa mission, il n’y aurait pas de problèmes. Ce n’est pas le cas. Tous les indicateurs sur le plan économique sont négatifs. »
Passant en revue plusieurs indicateurs, le chef de l’Etat a cité l’endettement, le déficit de la balance commerciale, soulignant la baisse de production du phosphate et du pétrole. Il a ajouté qu’il est nécessaire de remédier à cette situation, tout en saluant le rôle de l’armée dans la préservation des ressources naturelles.
Tunisiens unissez-vous !
« Ce qui m’importe, c’est l’intérêt supérieur de la Tunisie. Il nous faut de la fermeté et de la clairvoyance ». Tout comme il a mis en exergue l’importance de l’égalité successorale estimant qu’elle fait partie des textes de la Constitution qui impose l’égalité entre l’homme et la femme.
Le président de la République a en outre souligné que la Tunisie ne peut avancer sans l’unité nationale, soit celle de toutes ses composantes. « Tout est encore possible car il s’agit de l’intérêt de la Tunisie. »
Il a conclu en déclarant que la démocratie en Tunisie n’avance qu’avec une presse libre et responsable. Tout en rappelant qu’il est temps de mettre fin au tourisme parlementaire via un amendement de la Constitution, annonçant que ces propositions d’amendement sont déjà prêtes.