L’eau est sans conteste l’élément dont personne ne peut se passer. Source de vie, cette denrée est pourtant à l’origine de nombreuses inégalités. De par la place qu’elle prend dans notre quotidien et notre futur, et afin d’attirer l’attention sur les problématiques qui lui sont relatives, une journée mondiale lui est consacrée, le 22 mars de chaque année.
L’accès à l’eau potable et aux structures d’assainissement est au centre des préoccupations avec des disparités qui transparaissent clairement à travers les chiffres. Parce que les inégalités sont frappantes, cette journée mondiale est célébrée sur le thème « Ne laisser personne de côté ».
Plus de 2 milliards de personnes privées d’eau potable
En effet, à l’échelle mondiale, plus de deux milliards de personnes ne disposent pas d’eau potable chez elles, et près de 159 millions de personnes puisent de l’eau de boisson dans des eaux de surface (mares ou cours d’eau).
D’après les estimations de l’ONU, près de quatre milliards de personnes, soit près des deux tiers de la population mondiale, ont été confrontées à de graves pénuries d’eau pendant au moins un mois au cours de l’année.
Une fois de plus les enfants payent les frais d’une mauvaise gestion des ressources. En effet, une école primaire sur quatre ne dispose pas d’eau potable; par conséquent soit les enfants ne boivent pas, soit ils consomment de l’eau provenant de sources non protégées.
En Tunisie, 1200 écoles ne disposent pas d’eau courante
En Tunisie, en plus de l’inégal accès à l’eau entre les régions, la question de l’accès à l’eau dans les établissements scolaires se pose sérieusement, dans les régions de l’intérieur.
C’est suite à la survenue de nombreux cas d’hépatite A (dont la transmission est liée à une eau impropre à la consommation et à une insuffisance des structures d’assainissement) dans les écoles des régions, telles que Kasserine et Sidi Bouzid, que le voile a été levé sur cette réalité.
Le manque d’accès à l’eau potable pour ces établissements est tel que l’on en dénombre pas moins de 1200 qui ne disposent pas d’eau courante (selon les estimations du ministère de l’Education en 2017).
Ainsi face à l’indignation du grand public et la mobilisation des acteurs de la société civile, des travaux de connexion de 403 écoles primaires au réseau de l’eau potable, et de raccordement de 352 écoles aux services d’assainissement, ont été réalisés sur une période de trois ans.
Des progrès ont été réalisés certes, seulement l’absence de visibilité de nos décideurs politiques, qui n’agissent que lorsqu’un problème majeur survient, persiste toujours.