Afin d’exposer les problèmes du secteur de l’énergie en Tunisie, le Conseil des Chambres Mixtes de Tunisie a organisé un petit-déjeuner débat, aujourd’hui, 22 mars. L’ordre du jour a pour thème : « Stratégie et Développement du secteur de l’énergie ».
Présent au débat, le Ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a prononcé un discours qui concilie les a acquis réalisés dans le secteur. Ainsi que les manquements à pallier. Le ministre a tiré la sonnette d’alarme en signalant que le déficit énergétique atteint les 50% du déficit budgétaire de l’Etat. Ainsi cette situation nécessite plus d’intervention.
Pour cette raison, le gouvernement tunisien a misé sur la transition et l’efficacité énergétique en tant que priorité nationale, affirme-t-il. Ajoutant que pour concrétiser cet objectif. Le partenariat public-privé constitue la bonne solution.
A ce propos, le ministre a indiqué que le ministère planche sur l’amendement du Code des hydrocarbures qui n’a pas été amendé depuis 1999. De ce fait, il faut l’amender conformément à l’article 13 de la Constitution. Le ministre a affirmé, par ailleurs, que 11 projets de loi relatifs à ce secteur seront prêts. Et ce, d’ici le prochain mois.
Naceur Hidoussi : « L’énergie demeure un besoin stratégique »
Lors de son intervention, Naceur Hidoussi, président du Conseil des Chambres mixtes de Tunisie, s’est félicité du fait que l’Etat ait signé des contrats avec 16 nouveaux entrepreneurs tunisiens qui vont exercer dans le secteur de l’énergie solaire. Il a appelé les autorités tunisiennes à les soutenir en levant les obstacles administratifs. « Aujourd’hui, l’investisseur a d’autres choix. Il peut aller vers un autre pays plus compétitif », lance-t-il. Par ailleurs, il a rappelé que l’énergie demeure un besoin stratégique : « Si l’Etat est incapable d’explorer les richesses naturelles, il doit recourir au PPP avec des entreprises capables de le faire « , assène-t-il.
De son côté, Mohamed Chaâbouni, PDG de Vivo Energy Tunisie, a proposé lors de son intervention d’établir un contrat-programme. Celui-ci se base notamment sur une revalorisation par rapport aux besoins en rentabilité, un mécanisme de révision des prix adéquats. Ainsi qu’un investissement des sociétés conséquent. Par ailleurs, il a plaidé pour la simplification de la procédure d’obtention des autorisations. Et une meilleure lutte contre le marché parallèle des hydrocarbures.