L’événement Maghreb’s Next Startups a été lancé aujourd’hui. Et ce, dans le cadre d’une rencontre organisée par l’IFC et le ministère des TIC et de l’Economie numérique.
Y ont pris part Georges Joseph Ghorra, représentant de l’IFC en Tunisie, Anouar Maârouf, ministre des TIC et de l’Economie numérique, Saïda Ounissi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Sufyan Abed Alhameed M. Al Issa, responsable principal des opérations pour la région MENA, Farid Tadros, spécilaiste senior du secteur privé à l’IFC…
A cette occasion, Georges Joseph Ghorra a annoncé que le Maghreb’s Next Startups se tiendra les 13 et 14 juin 2019 à Tunis.
Il réunira une soixantaine de startups des quatre pays du Maghreb. A savoir la Tunisie, l’Algérie, la Libye et le Maroc.
Cet événement de grande envergure sera, ainsi, une occasion pour que ces startups communiquent entre elles et avec les différentes parties concernées.
Anouar Maârouf : « Ouvrir de nouveaux marchés pour les jeunes Maghrébins »
De son côté, Anouar Maârouf a affirmé que le Maghreb’s Next Startups offrira de grandes opportunités aux jeunes diplômés du supérieur pour créer et développer leur propre entreprise, ainsi que pour créer de la richesse.
Pour ce faire, il est primordial, selon ses dires, d’opter pour de nouveaux programmes, le changement des mentalités, l’égalité des chances, la créativité, l’innovation…
Il est, également, primordial d’opter pour la réforme du système éducatif, tout en misant sur la digitalisation. A cet égard, son département va déployer ses efforts pour y contribuer, en collaboration avec la Banque mondiale.
Revenant sur le Startup Act, la loi relative à la promotion et à la création des startups en Tunisie, entrée en vigueur depuis octobre 2018, le ministre a précisé qu’il ne s’agit pas d’un simple projet, mais plutôt d’un nouveau souffle venant des jeunes vers les jeunes.
Il vise à impulser l’entrepreneuriat chez les jeunes en Tunisie. Il vise aussi à les encourager à s’internationaliser, soit du Maghreb vers l’Afrique puis vers l’international. Dans ce sens, la Tunisie est devenue, depuis mai 2017, le 18ème pays membre de l’alliance Smart Africa. Et ce, pour que les jeunes Maghrébins s’ouvrent sur de nouveaux marchés collaboratifs et complémentaires.
Saïda Ounissi : « La solution consiste dans un véritable PPP »
Pour sa part, Saïda Ounissi a mis l’accent sur le soutien de l’écosystème entrepreneurial et de l’emploi. Pour ce faire, son département a lancé, depuis trois semaines, une campagne de sensibilisation baptisée « Tawar Bech Tkawen » (évoluer pour se développer). L’objectif est de développer la formation professionnelle en tant que l’un des principaux secteurs pouvant nourrir le développement des startups.
Egalement, Mme Ounissi a mis l’accent sur l’encouragement de l’initiative privée ou l’auto-entrepreneuriat, afin de lutter contre le secteur informel.
Pour ce faire, il faut, selon ses propos, un code du travail adaptable. A cet égard, la ministre a annoncé qu’un projet de loi est fin prêt et sera débattu dans les semaines qui viennent.
Au final, elle a fait savoir que pour développer l’écosystème, la solution consiste dans un véritable PPP.
Dans le même sillage, Sufyan Abed Alhameed M. Al Issa a indiqué que le secteur public dans la région MENA, notamment en Tunisie, ne peut plus résoudre tous les problèmes, notamment avec des taux d’endettement élevés et des pressions budgétaires. Le secteur privé doit jouer, quant à lui, un rôle primordial.
D’où, la nécessité d’opter pour le PPP, pour la création de la richesse, de la croissance et de l’emploi. Il faut, aussi, renforcer et faciliter les financements des PME pour se développer et s’internationaliser.
Pour conclure, Farid Tadros a souligné que l’entrepreneuriat peut jouer un rôle primordial dans la croissance inclusive dans les pays du Maghreb.
Dans ce sens, quatre priorités politiques s’imposent. Il s’agit de la création d’un climat d’affaires favorable, de l’encouragement de l’écosystème et le développement des compétences, du financement des entrepreneurs et de la création des marchés numériques.